Patrick Laporte : “Aujourd’hui, le budget de nos filles, on se le crée et on le développe nous-mêmes. On ne met pas la pression sur l’UBB”

     

    Interrogé par l’Equipe, le coprésident du Stade Bordelais, Patrick Laporte, s’est confié sur les relations qui existe entre les Lionnes et l’Union Bordeaux-Bègles :

    « Les passerelles sont nombreuses […] On joue avec les maillots de l’UBB, les joueuses s’entraînent le mardi au CEVA Campus (centre d’entraînement de l’UBB), on a une com’ commune. Dans l’inconscient et au quotidien, on est les Lionnes de l’UBB ».

     

    Cependant, il tient à ce que les Lionnes du Stade Bordelais gardent leur autonomie et ne deviennent pas une section au sein de l’Union Bordeaux-Bègles :

    « C’est un modèle qu’on a envie de faire perdurer. On n’a pas envie d’être dépendant. On sait qu’il y a des clubs féminins davantage intégrés dans des clubs de Top 14 comme à Toulouse ou à Clermont. Ça leur donne des moyens logistiques, mais ça peut aussi être limitant pour la croissance des filles. Parce qu’un budget est alloué à la section féminine et il ne faut pas le dépasser. Aujourd’hui, le budget de nos filles, on se le crée et on le développe nous-mêmes. On ne met pas la pression sur l’UBB ».

    photo Lionnes du Stade Bordelais

    Il a pris à titre d’exemple la section féminine des Girondins de Bordeaux, qui a été une victime collatérale des ennuis financiers de leurs collègues masculins :

    « Cette histoire m’a effrayé. Leur équipe était le troisième meilleur club du Championnat, derrière le PSG et Lyon. Et dès que le club a connu ses problèmes, qui a sauté en premier ? La section féminine. Je pense donc que c’est protecteur pour les deux structures d’être indépendantes financièrement dans la gestion et la stratégie de développement ».