Jean-Baptiste Dubié : “Il ne comprenait pas. Il avait pété un câble sur place”
Dans un long entretien accordé à L’Équipe, notre ancien trois-quarts centre Jean-Baptiste Dubié est revenu avec humour et nostalgie sur ses années passées à l’Union Bordeaux-Bègles, marquées par de nombreux moments de complicité avec ses coéquipiers. Parmi eux, un joueur revient systématiquement lorsqu’il s’agit d’évoquer les fortes personnalités du vestiaire : Nans Ducuing, l’ancien arrière international, connu pour sa bonne humeur, son exubérance et ses blagues légendaires. Jean-Baptiste Dubié n’a pas manqué de raconter quelques anecdotes savoureuses à son sujet, dressant le portrait d’un véritable boute-en-train, capable d’égayer n’importe quel déplacement ou entraînement :
“Il est hors concours. Il ne s’arrêtait jamais. Les vrais arrières sont différents et lui était haut perché. On est arrivé en même temps au club (2015) et dix ans après on est encore ensemble (rires). Il habite à 600 mètres de chez moi et on se voit très souvent […] Nans emmenait très souvent des trucs assez improbables en déplacements comme des déguisements, des perruques, des fusées, des pétards. Une fois, il avait pris un jeu de cartes qui faisaient 50 centimètres de haut. À une autre occasion, il avait mis des croquettes pour chat dans un sac et il faisait piocher les mecs en laissant croire que c’était des bonbons. Je me souviens surtout d’une autre histoire lorsque j’ai appris que Bordeaux n’allait pas me garder. L’entretien avec Christophe Urios (manager de l’époque) s’était très bien passé. Je le raconte à Nans et je lui dis en rigolant que j’allais faire une crasse à Christophe qui arrive alors dans le couloir et laisse son sac. Nans trouve une immense clé à molette d’un plombier qui était au stade à ce moment-là. Elle devait faire trois kilos. On arrive à la mettre dans le sac de Christophe qui avait un rendez-vous à la mairie de Bordeaux en présence de la ministre des Sports. Son sac sonne au portique de sécurité. Le policier lui dit ‘monsieur Urios, il faut rendre votre clé’. Lui sort ses clés de voiture. Il ne comprenait pas. Il avait pété un câble sur place. Il avait compris que c’était Nans et lui avait envoyé un message direct pour lui dire que c’était un petit con. Ça avait foutu un bordel monstre. (Il se marre)”.