Yannick Bru : “On sait que le moindre faux pas en Coupe des champions, c’est quasiment significatif d’élimination”

    À l’heure d’aborder une nouvelle épopée européenne, Yannick Bru a pris le temps, dans les colonnes de L’Équipe, de revenir sur l’état d’esprit qui anime l’UBB avant ce premier déplacement en Afrique du Sud. Pour le manager girondin, cette entame sur la pelouse de Pretoria représente bien plus qu’un simple match : c’est un point de bascule, un nouveau chapitre à écrire dans une compétition où chaque détail compte et où le moindre faux pas peut être fatal :

    “La nouvelle campagne qui s’ouvre. On en a tellement parlé, et ça nous paraît tellement loin, la dernière Coupe des champions… Le club nous a diffusé récemment un reportage inside qui nous y a replongés, et ça nous a fait du bien de revoir ces émotions, certaines images de communion. On fait ce métier pour partager ces moments. Mais on est sur un nouveau départ. Un premier match en Afrique du Sud, c’est un défi : changement de météo, de saison, d’altitude, et d’altitude rugby, aussi ! Je suis impressionné par la profondeur de l’équipe des Bulls. Mais c’est un rendez-vous qu’on ne peut pas manquer. On sait que le moindre faux pas en Coupe des champions, c’est quasiment significatif d’élimination”.

    Dans la continuité de cet échange, le manager bordelais est également revenu sur le titre décroché la saison dernière en Champions Cup. Plus qu’un aboutissement, Yannick Bru y voit une base solide, une preuve que les méthodes et l’engagement du staff comme des joueurs portent leurs fruits. Il explique cependant que cette réussite n’a rien d’un acquis : les nombreux défis du début d’exercice : blessures, sollicitations internationales, gestion de la profondeur, ont éprouvé le groupe et exigé un renouvellement constant. Pour lui, ces difficultés rencontrées sans jamais chercher d’excuses doivent servir de carburant pour aborder les semaines décisives qui s’annoncent :

    “Le club est dans le haut niveau depuis, on va dire, une bonne dizaine d’années. Ils ne m’ont pas attendu pour ça. Avec le staff actuel, la saison dernière nous a donné confiance. Ça valide une façon de travailler. Mais on a bien vu que depuis le début de la saison, on a été challengés pour se renouveler, remobiliser tout notre effectif. On a laissé des plumes dans les sollicitations diverses de nos joueurs, mentalement ou physiquement, avec pas mal de blessés. Ça nous a forcés à ne pas nous reposer sur des certitudes. J’espère que ces difficultés, qu’on a affrontées sans se chercher d’excuses, vont nous renforcer pour ces deux mois cruciaux”.