Maxime Lucu : “C’est vrai que c’est une compétition qui nous colle à la peau depuis maintenant trois ans avec la réussite, l’année dernière, de la première étoile”

À la veille d’un nouveau défi continental, Maxime Lucu s’est présenté en conférence de presse pour évoquer l’entrée en lice de l’Union Bordeaux-Bègles dans cette nouvelle édition de la Champions Cup. Interrogé par Rugbyrama, le demi de mêlée international est revenu avec lucidité sur le changement de statut du club, désormais perçu comme une équipe à abattre après son sacre européen. Un rôle inédit pour un groupe habitué à chasser plutôt qu’à être chassé, et qui exige une rigueur accrue à chaque sortie :
“On sait que nous serons attendus, un petit peu comme en championnat. On voit des équipes qui ont envie de nous faire tomber. Je sais que nous, les années précédentes, quand on tombait contre les champions d’Europe, notamment Toulouse et La Rochelle, on avait forcément envie de les défier et de se comparer à ce qui pouvait se faire de mieux en Europe. On était en position de chasseur. Là, nous sommes les chassés, donc ça change complètement. C’est ce qui peut se passer demain, ça change beaucoup de choses parce qu’on n’a plus le droit à l’erreur, on a besoin d’être beaucoup plus sérieux dans ce qu’on met en place, on a besoin de faire des matchs beaucoup plus complets parce que les équipes ne lâchent rien à l’image de ce qu’on a pu faire nous les autres années”.

Poursuivant cet échange, Maxime Lucu, s’est également exprimé sur la manière dont la victoire en Champions Cup a transformé, en profondeur, la perception du groupe bordelais vis-à-vis de cette compétition. Pour le capitaine de jeu de l’UBB, cette première étoile a marqué un tournant : elle a forgé un lien durable avec le tournoi et installé, au sein du club, une ambition claire et assumée. Une évolution culturelle que le staff avait amorcée à son arrivée, et qui porte aujourd’hui pleinement ses fruits :
“Forcément, quand tu gagnes un titre comme celui-là et que c’est le premier de ce club, et de ce groupe-là, on est liés à cette compétition à vie. Gagner des titres, c’est ce que le staff nous a inculqué en arrivant, il y a trois ans. Non pas qu’avant on ne l’avait pas, mais on l’avait peut-être un peu moins. On mettait moins les ingrédients qu’il fallait pour jouer cette compétition à fond, comme le font certaines équipes. Mais c’est vrai que c’est une compétition qui nous colle à la peau depuis maintenant trois ans avec la réussite, l’année dernière, de la première étoile. Donc oui, on a hâte de recommencer de remettre le titre en jeu”.
