Yannick Bru : “Je reconnais qu’il fallait les vivre, ces six premiers mois ! On a galéré, mais c’était attendu”

Dans un long entretien accordé dans les colonnes de L’Équipe, Yannick Bru s’est exprimé avec franchise sur les premières semaines compliquées de la saison bordelaise. Le manager de l’UBB, toujours lucide sur les cycles que traverse un collectif, a rappelé que le club s’attendait à vivre un début d’exercice heurté, marqué par une accumulation d’imprévus et une dynamique moins linéaire que celle de la saison passée. Entre blessures, ajustements et statut de champion d’Europe à assumer, Yannick Bru a souligné le travail de fond entrepris pour maintenir le cap et continuer à bâtir une culture de performance solide et durable :
“On s’était préparés à des turbulences. En termes de blessures, on était quand même passés entre les gouttes, la saison dernière. Là, le destin nous a renvoyé l’addition ! Il y a quelque chose qui s’est consolidé autour de l’équipe à Bordeaux. Il faut aussi qu’on apprenne à vivre avec ça. Ce qui est génial, c’est qu’on est toujours dans une construction, c’est hyper rafraîchissant. C’est sûr qu’on prend des gamelles, on n’a pas l’expertise d’autres grands concurrents, mais c’est frais. Je reconnais qu’il fallait les vivre, ces six premiers mois ! On a galéré, mais c’était attendu. On s’était dit qu’il faudrait qu’on soit solides, parce que derrière ce titre, il y aurait un service après-vente pas facile à assurer”.
Au cours de cet entretien, le technicien a également évoqué un aspect plus psychologique : celui de la gestion émotionnelle d’un groupe auréolé d’un titre majeur. Selon lui, les joueurs ont dû apprendre à digérer le sommet atteint lors de la conquête de la Champions Cup, et à se confronter à un contexte où chaque adversaire aborde désormais l’UBB avec une motivation décuplée.
“Quand tu touches un point haut en termes émotionnels, tu as une petite dépression derrière. Il a fallu accompagner ça. Mais le titre, ça a aussi nourri la colère et l’excitation de nos adversaires (rires). Chose qu’on n’avait pas eue à affronter encore… On n’avait pas imaginé le surplus de motivation sur ce cliché : ‘On affronte le champion d’Europe'”.

