Arrivé à l’Union Bordeaux-Bègles avec un parcours déjà bien rempli, Boris Palu a connu une trajectoire singulière avant de poser ses valises en Gironde. Interrogé par L’Équipe, notre deuxième ligne est notamment revenu, avec le sourire, sur un épisode marquant de sa carrière : le seul carton rouge qu’il a reçu, face à… l’UBB, après un croc-roll sur notre pilier gauche Jefferson Poirot. Une anecdote devenue aujourd’hui un souvenir partagé entre coéquipiers :

« On en rigole avec Jeff. À l’entraînement, si je lui marche sur le pied ou si je lui mets un coup sans faire exprès, il me fait : ‘Tu veux vraiment ma peau ? Maintenant on est coéquipiers !’ ».

Au cours de cet entretien, Boris Palu est également revenu plus en profondeur sur les raisons de son départ du Racing 92, son club formateur, qu’il n’avait jamais quitté jusque-là. Un choix mûrement réfléchi, intervenu dans un contexte particulier, tant sur le plan personnel que sportif :

« J’étais dans un club où tout le monde me connaissait, j’y avais gagné des titres en jeunes, j’étais avec les pros depuis mes 18-19 ans… C’était la zone de confort ! J’ai eu l’envie de voir autre chose. C’était un moment étrange au Racing 92. Stuart Lancaster était censé être là pour longtemps, mais on sentait que ça commençait à ne plus trop aller. Laurent Travers annonçait qu’il partait à Bayonne… Plus grand-chose n’était stable, on n’avait pas de bonnes performances, le climat était compliqué. Et moi je me retrouvais en fin de contrat. Une page se tournait et je n’allais pas attendre 34 ans pour essayer de trouver autre chose. J’arrivais à un âge où je n’avais plus besoin de mes parents ou amis à côté pour me sentir bien. Donc 28-29 ans, c’était le bon moment ! ».