Nicolas Depoortere : “À la suite de l’accident, c’était un calvaire pour le sommeil durant deux ou trois semaines. Je n’arrivais pas à dormir”

    Interrogé par L’Équipe, notre trois-quarts centre international Nicolas Depoortere est revenu avec lucidité et sincérité sur la période particulièrement compliquée qu’il a traversée à la suite de sa fracture du plancher orbital, survenue la saison passée. Une blessure impressionnante, tant par sa violence que par ses conséquences, qui a marqué un coup d’arrêt brutal dans sa dynamique, mais qui lui a aussi permis de mieux comprendre son corps et ses limites :

    “À la suite de l’accident, c’était un calvaire pour le sommeil durant deux ou trois semaines. Je n’arrivais pas à dormir. J’avais trop mal. Je prenais tous les médicaments possibles puis mon visage a commencé à dégonfler. Au départ, j’avais mal à la tête dès qu’il y avait de la lumière à cause de la commotion cérébrale. Et durant quelques mois, le temps que les nerfs se remettent, je n’avais plus de sensation au niveau de mes dents. J’avais peur de les perdre mais tout va bien aujourd’hui (sourire). La blessure fait partie des risques du métier mais celle-là n’est pas commune quand même”.

    Instagram Nicolas Depoortere

    Le centre bordelais est également revenu sur les propos de son père, prononcés à chaud après cette action marquante, et sur le ressenti de ses proches face à cette scène inquiétante vécue depuis les tribunes :

    “(Il sourit) Oui, il avait dit que c’était un attentat. Mes parents étaient en tribunes et ils ont surtout eu peur. Voir leur fils au sol comme ça, c’est assez flippant. À l’hôpital, j’avais demandé à mon frère de me remontrer l’action car je ne me souvenais pas du choc. Et là je me suis dit : ‘Ah oui, il m’a bien défoncé !’. Mais je n’en veux pas à Naqalevu (qui a écopé de six semaines de suspension pour ce mauvais geste). Ça reste un fait de jeu même s’il ne se baisse pas complètement. Maintenant, c’est du passé et je m’en fous totalement”.