Interrogé par L’Équipe, notre trois-quarts centre international Nicolas Depoortere est revenu avec lucidité et sérénité sur la période qui a suivi sa fracture du plancher orbital. Une blessure sérieuse, survenue la saison passée, qui aurait pu laisser des traces durables, mais que le joueur bordelais a su surmonter grâce à du travail, de la patience et un accompagnement adapté. S’il reconnaît avoir traversé une phase de frustration, Nicolas Depoortere n’a jamais remis en question sa capacité à retrouver son meilleur niveau. Mieux encore, cette épreuve semble aujourd’hui avoir renforcé sa maturité et sa confiance, tant sur le plan individuel que collectif, au fil des grandes échéances vécues avec l’Union Bordeaux-Bègles et l’équipe de France :

“Non, je n’ai pas douté, car je savais que je pouvais de nouveau atteindre un autre niveau, mais j’étais frustré. Ça m’agaçait franchement, car pendant quelques mois, je n’ai pas pu exprimer mon potentiel à 100 %. J’ai beaucoup échangé avec le staff, puis ça s’est décanté petit à petit, surtout à partir de la fin de saison dernière. J’étais plus naturel. D’abord lors de la victoire en demi-finale de Coupe des champions contre Toulouse (35-18, le 4 mai), une étape importante à la fois collective et individuelle, puis le titre, bien sûr (28-20 contre Northampton, le 24 mai), et enfin la tournée avec le quinze de France en Nouvelle-Zélande, une super expérience qui m’a fait beaucoup de bien malgré les défaites. Après les vacances de cet été, je me sentais vraiment bien lorsque j’ai retrouvé le groupe au stage à Faro (Portugal)”.