“Examen réussi” pour Serin avec les Bleus, par L’Equipe
Baptiste Serin était titulaire pour son premier match dans le Tournoi, et le demi de mêlée a prouvé, pour L’Equipe, qu’il “avait les épaules pour animer le jeu des Bleus”.
Pour le journal, au niveau de l’animation, “il n’a pas déçu, bien aidé par un pack régulièrement dans l’avancée. Serin a joué de ses qualités d’accélérateur de jeu, sans jamais souffrir du contexte inhibant de cette première en terre hostile […] Son jeu au pied a été rare (seulement trois fois utilisé), mais bon, à l’instar de cette chandelle récupérée par Nakaitaci (50e)”. Au niveau des initiatives individuelles, le numéro 9 n’a “pourtant jamais traversé le terrain comme il le fait parfois avec l’UBB. Sans doute parce qu’il n’a pas vu chez les Anglais les espaces qu’il perçoit parfois en Top 14”. En défense, il “ne s’est pas défilé. Il a réussi ses trois plaquages tentés. On l’a vu aussi rattraper par le short l’ailier Daly (29e), ou encore arriver le premier pour aplatir dans son en-but après un coup de pied à suivre menaçant du centre anglais Joseph (46e)”.
Enfin, dans le leadership, c’est un plébiscite de L’Equipe : “Le Bordelais parle beaucoup, comme un vieil habitué des terrains qu’il n’est pourtant pas encore. À ses avants d’abord, qu’il encourage et replace sans cesse. À l’arbitre aussi, qu’il sollicite à la sortie des rucks pour sanctionner les fautes anglaises. Comme à la 26e, quand il a tapoté énergiquement sur l’épaule de Hughes pour lui signifier qu’il était hors jeu, avant de se tourner vers le sifflet australien Angus Gardner pour lui réclamer une pénalité qu’il a fini par obtenir. Serin a même osé se frotter au pilier droit anglais Cole après une mêlée gagnée par les Bleus dans leurs propres 22 m (50e). Un torse contre torse qui en dit beaucoup sur la témérité (ou l’insouciance?) du garçon”.

