Laurent Marti : “On doit veiller à ce qu’il n’y ait pas trop d’argent dans le rugby”
Elu depuis peu au comité directeur de la LNR, notre président, Laurent Marti, va sans doute pouvoir avoir plus d’influence dans la gestion de deux dossiers importants du rugby français à l’heure actuelle, les étrangers et les JIFF ainsi que le respect du salary cap.
Au sujet du nombre de JIFF, il estime que des progrès ont été réalisés pour avoir plus de joueurs français dans les effectifs, mais qu’il faudrait encore aller plus loin : « C’est ce qu’il s’est passé il y a 7-8 ans. La Ligue a réagi avec les JIFF et aujourd’hui elle est allée encore plus loin parce qu’il y a des sanctions financières et en nombre de points. Ça va dans le bon sens parce qu’on voit qu’il y a de plus en plus de jeunes qui arrivent, qui jouent dans le Top 14. A un moment donné, on était sur la mauvaise pente. C’est en train de se rectifier. Il faut encore aller plus loin mais cela va se faire d’année en année ».
En ce qui concerne le salary cap, bien conscient que celui-ci n’est pas respecté par certains clubs, il voudrait renforcer les contrôles de manière à ce que le rugby ne se perde pas en voulant avoir trop d’argent : « Il y a un salary cap en rugby et je fais partie de ceux qui se battent de manière forte pour qu’il soit respecté. C’est encore un peu notre problème parce que nous savons très bien que 2, 3, 4 clubs dépassent celui-ci. Pour la Ligue c’est très difficile à contrôler. Mais on réfléchit à des méthodes pour pouvoir faire peur aux présidents, peut-être en impliquant les joueurs, en leur demandant de faire eux-mêmes des déclarations. Il faut absolument stopper ça. Il y a toujours un président un peu plus riche qui arrive ou un peu plus mégalo. Si on ne freine pas ça, on va complètement dévier et le rugby ne peut pas faire du foot. C’est impossible. On ferait du mauvais foot. On n’est pas fait pour ça. On n’est pas fabriqué pareil. On n’a pas les mêmes ressources. On n’a pas le même soutien populaire, dans le sens où ils ont un public très large, qui est mondial. On doit veiller à ce qu’il n’y ait pas trop d’argent dans le rugby ».
Source : France Bleu Gironde