Denis Charvet : « Pour moi, Christophe Urios était l’homme de la situation. Il avait toutes les qualités pour prendre la suite de Jacques Brunel »

 

Lors de l’émission Entre les Potos, sur RMC, Denis Charvet, manager des Barbarians français et consultant pour RMC Sport, est revenu sur le choix de Christophe Urios de rejoindre l’UBB et a raconté comment ce dernier est peut-être passé à côté de l’équipe de France : « J’ai été très surpris. Je pense qu’il a été très maladroit. Je connais un peu la personne, je l’ai pratiqué pendant trois semaines au mois de juin. J’ai pu l’apprécier dans sa méthode d’entraîneur, même au niveau de la complicité. Je crois qu’il est victime de sa personnalité. Il a attendu trop de la part de la Fédération, alors qu’il n’avait pas à attendre maintenant. Ce n’est pas le bon timing. Il a pensé qu’il allait être courtisé, mais ça ne se passe pas comme ça. J’ai eu Bernard (Laporte) ce matin au téléphone, et je lui en ai parlé. Je lui ai dit : ‘Je ne comprends pas qu’il ne t’ai pas appelé’. Pendant la tournée des Barbarians, ils se sont rencontrés, mais il ne se sont pas parlés. Ca a failli se faire un soir, ça ne s’est pas fait. Dans le rugby aujourd’hui, on boit des coups, on est très bienveillants avec tout le monde, mais on ne se parle pas. Qu’est ce que ça lui coûtait à Christophe, d’appeler Bernard Laporte, qui est président, pour lui dire qu’il serait sur la liste des prétendants. Ce n’est pas au président de le faire. Christophe fait son marché maintenant […] Je suis un peu malheureux de ne pas les avoir mis en contact. Souvent c’est des choses que j’aime bien faire, pour le bien de tout le monde. Je l’ai eu fait en Nouvelle-Calédonie, il se trouve que Christophe Urios est allé se coucher plus tôt que prévu. La rencontre aurait du se faire pour cette question là. Christophe a beaucoup de pudeur et je pense que ça le gênait. Le contexte le gênait pour parler de ce sujet-là avec le président de la Fédération et je le comprend très bien. Bernard, il est instinctif, épidermique, quand c’est le moment, c’est le moment. Ca a failli se faire en Nouvelle-Calédonie. Je le regrette sincèrement parce que pour moi, Christophe Urios était l’homme de la situation. Il avait toutes les qualités pour prendre la suite de Jacques Brunel et nous accompagner jusqu’en 2023 […] Je ne comprends pas que Laurent Marti, lui ait imposé une clause dans le contrat. Au nom du service rendu à l’équipe de France, tu ne peux pas mettre de clause« .