Matthieu Jalibert : “On essaie de penser un peu à l’après, même si je ne m’y suis pas vraiment penché”
Interrogé par Sud-Ouest, notre demi d’ouverture, Matthieu Jalibert, est revenu sur les échappatoires qu’il a du trouver pour ne pas trop penser à sa convalescence : “Il y a des choses que j’ai prises en compte, ce que je ne faisais pas quand je jouais et que tout réussissait. L’école par exemple. J’y allais parce qu’il le fallait : c’était pénible après les entraînements. Je pense qu’inconsciemment, je m’y suis un peu accroché […] Quand rien ne vous est arrivé, on se sent un peu invincible. On se dit qu’il ne nous arrivera jamais rien. Mais au final, on n’a pas connu la blessure. On n’a pas connu le fond du trou. C’est là qu’on prend conscience que ça peut vite s’arrêter. On prend plus au sérieux l’école. On essaie de penser un peu à l’après, même si je ne m’y suis pas vraiment penché. Mais je me suis demandé, si ça s’arrête maintenant, qu’est-ce que je vais faire plus tard ? Je suis en formation (il suit un bachelor de commerce international) : je n’ai rien de trop concret. La chance qu’on a, c’est qu’on a un peu de notoriété. Je pense que ce serait un peu plus facile de trouver un poste. Mais en soi, on n’a rien de trop réel entre les mains. Si on ne commence pas à réfléchir à ce qu’on va faire après et que ça s’arrête d’un coup, on est mal…“

