Laurent Marti : “Je sais très bien que si on fait une ou deux années positives, le public sera plus nombreux et on équilibrera les comptes. Mais il faut aller plus loin !”

     

    Interrogé dans les colonnes de Sud-Ouest, le président de l’UBB, Laurent Marti, est revenu sur le déficit auquel l’UBB va devoir faire face cette année et la nécessité de diversifier l’actionnariat : “On a eu des années très difficiles sur le plan budgétaire en Pro D2. Nous sommes montés en Top 14 et pendant six saisons nous avons été bénéficiaires. Notre déficit a démarré l’année dernière et s’est largement empiré cette année. Mais si on fait la moyenne sur le Top 14, on est largement positif. Désormais, il faut se projeter. Je sais très bien que si on fait une ou deux années positives, le public sera plus nombreux et on équilibrera les comptes. Mais il faut aller plus loin ! La bonne santé du club sera toujours liée à l’aléa sportif – tout le monde connaît la corrélation -, mais je ne peux pas prendre le risque de supporter ça un, deux ou trois ans et, après, dire ‘j’en peux plus, je m’en vais, débrouillez-vous’. Si on fait une photographie de l’économie du rugby, c’est dur pour tous les clubs. Il y a grosso modo deux modèles. Celui qui s’appuie sur les milliardaires ou les multinationales. Et un second où les clubs doivent se débrouiller, où le président met un peu d’argent. On est dans ce deuxième chapeau. Pour en sortir, sans pour autant rentrer dans le premier, il faut multiplier l’actionnariat“.