Christophe Urios : “Dès la rentrée, un lundi ou deux lundi par mois, on aura des joueurs qui vont sortir dans les écoles de la région”
Interrogé lors d’un face à face avec les lecteurs de Sud-Ouest, notre manager, Christophe Urios, a livré son avis sur la féminisation et la jeunesse dans les stade de rugby : “Je trouve que l’on a besoin de femmes au stade. C’est important. Ce sont souvent de bonnes supportrices. Ce sont de futures mamans, qui auront des enfants et qui les mettront dans le rugby. C’est nouveau. J’aime quand le public est jeune. Ca me fait plaisir, parce que les jeunes il faut les faire rêver. Notre jeunesse aujourd’hui parfois elle est perdue parce qu’elle ne sait pas à quoi se raccrocher. Si le sport, et notamment le notre, peut les accrocher, c’est top. A Castres, avec certains joueurs, on faisait des interventions dans plein de collèges de gosses en difficulté. On va le refaire ici. Souvent la thématique, c’était le rêve. On venait passer 1h-1h30 le lundi matin et on avait un échange avec ces jeunes en difficulté. Parfois certains n’étaient pas français. A chaque fois, il y avait beaucoup d’émotions. Les joueurs, ce n’est pas que des joueurs de rugby. Il faut qu’ils dépassent ce cadre. Que ce soit à travers la jeunesse, nos supporters, je veux qu’ils puissent être très facilement accessibles, mais aussi qu’ils partagent leurs expériences. Ce sont des gars, qui ont réussi et qui sont au plus haut niveau dans leur catégorie. Ils doivent le partager ça, notamment avec des jeunes. Je trouve que les stades se portent bien quand il y a beaucoup de jeunesse […] Dès la rentrée, un lundi ou deux lundi par mois, on aura des joueurs qui vont sortir dans les écoles de la région, d’abord de Bègles, puis de Bordeaux, et il y aura un échange, un partage d’expérience. On peut imaginer aller dans des écoles en difficultés, mais aussi aller servir à la cantine. Nous les Argentins animaient des cours d’espagnol, les anglophones des cours d’anglais. C’était top. Les joueurs se sentent responsables, investis d’une mission différente. Et tout ça n’a qu’un seul but, faire rêver notre jeunesse et les faire venir au stade. C’est ça qui me plait le plus“.

