Christophe Urios : « Techniquement, ce qui est important, c’est que l’on a revu des équipes qui pratiquaient un rugby qui correspondait à leur histoire »

 

Interrogé au micro de TV7, pour l’émission Top Rugby, notre manager, Christophe Urios, a livré son regard sur la Coupe du Monde qui s’est disputé cet automne au Japon : « Le Japon ne m’a pas surpris. En 2015, c’était déjà le cas. Quand ils nous ont battu, on n’avait pas été surpris, même s’ils jouaient dans une salle des fêtes aussi. On a vu un peu de tout dans ce Mondial. Mais techniquement, ce qui est important, c’est que l’on a revu des équipes qui pratiquaient un rugby qui correspondait à leur histoire. Ça me passionne. Si on prend le Japon, c’est une équipe de petits mecs, qui jouent beaucoup sur de la vitesse parce que ça correspond vraiment à leur physique. On a vu une équipe très entreprenante et qui joue beaucoup. On a vu une équipe d’Afrique du Sud être championne du Monde avec un jeu de puissance, de force, de jeu au pied. On apprécie ou pas, c’est un autre débat, mais je trouve que les Sud-Africains ont bien représenté leur pays. Ils se sont battus contre des choses qui les dépassent comme les histoires culturelles dans leur pays. J’ai trouvé les Anglais conforme à leurs habitudes. C’est ça qui m’a fait plaisir. On retrouve des équipes qui jouent en fonction de leurs forces. J’ai toujours fonctionné comme ça. Je pense que les gens qui viennent au stade, qui supportent un pays ou leur équipe, ont besoin de se retrouver là-dedans, de partager cette émotion. Quand je suis arrivé à Bordeaux, j’ai dit que l’on devait avoir un jeu dynamique parce que ce n’est pas Castres, Oyo ou l’Afrique du Sud. Aujourd’hui, on a fait un gros travail avec les joueurs et le staff et je trouve qu’on pratique un jeu qui correspond à ce que les gens attendent. Au Japon, plus que dans d’autres Coupes du Monde, j’ai retrouve ça. J’ai retrouvé des équipes avec des vraies identités de jeux ».