Christophe Urios : « L’humilité, qui n’a rien à voir avec le manque de confiance en soi, permet d’être ambitieux, de savoir ce qu’on vaut. Elle réveille »

 

Interrogé par Capital, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur l’importance de revenir sur les matchs, notamment en cas de défaite pour trouver les pistes d’amélioration possibles : « On apprend autant de ses défaites que de ses victoires. Il est important de comprendre les raisons qui ont permis de gagner un match pour ancrer les points forts de chaque joueur et ceux de l’équipe. Mais il est tout aussi capital d’analyser les causes d’une défaite. Nelson Mandela le disait : ‘Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends’. Quand Bordeaux a perdu à Lyon, j’ai posé quatre questions à l’équipe. Ils y ont réfléchi par groupe, nous en avons ensuite discuté ensemble. De cette manière, ils deviennent acteurs du jeu : ils essaient de trouver les raisons de l’échec. Et quand le bilan des joueurs correspond à celui du staff, c’est prometteur pour la suite […] Rien ne vaut les échecs pour avancer. Mais il faut l’ouverture d’esprit nécessaire. C’est difficile de rater : on a mal, on le prend pour soi. Se relever exige de la persévérance. Il faut accepter et comprendre. L’humilité permet de se remettre en cause, d’aller chercher ce qu’on a au fond de soi. Contrairement aux idées reçues, humilité et ambition sont complémentaires. L’humilité, qui n’a rien à voir avec le manque de confiance en soi, permet d’être ambitieux, de savoir ce qu’on vaut. Elle réveille« .