Christophe Urios : « De jeune vigneron que je voulais être, je suis passé à un éducateur, puis un entraîneur »
Christophe Urios est revenu, dans le podcast La Cravate, sur sa fin de carrière de rugbyman et sur les événements qui l’ont poussé à devenir éducateur puis entraîneur :
Il faut dire une chose qui est importante dans mon parcours. Quand on nous a demandé de passer pro, parce qu’en 95 on nous demande de passer pro, j’étais plutôt en fin de carrière et je me disais : « Je vais pas passer pro », mais on était obligé de passer pro. Passer pro ce n’était pas la même organisation qu’on a aujourd’hui, on s’entraînait le soir mais c’était une évolution donc il a fallu que j’arrête le labo. Je me suis engagé dans ce truc, mais je ne me retrouvais pas dans ce fonctionnement. C’est à dire que faire que du rugby, pour moi, qui n’avait pas connu ça, ça m’allait pas. Avec quelques-un, on avait fait des formation BE1, BE2 qui étaient dispensées par le centre de formation, donc on allait avec les jeunes du centre de formation et on faisait ces formations. En sachant que dans mon état d’esprit, je ne voulais pas entraîner, ce n’était pas mon objectif. Dans cette formation je me suis pris de passion par le jeu d’abord, par le rugby parce qu’avec le BE1/BE2 tu théorises etc… Et je me suis dit : « Putain, si j’avais su ça avant, probablement que j’aurais été un meilleur joueur de rugby ». En même temps que ces formations, il fallait entraîner ou accompagner une équipe de jeunes, moi j’avais fait les plus jeunes, 18/19/20 ans et pour moi c’était une vraie découverte, c’est à dire que je me suis pris de passion pour accompagner les jeunes, partager une expérience, travailler sur le groupe. Finalement, petit à petit, de jeune vigneron que je voulais être, je suis passé à un éducateur, puis un entraîneur. En 95, 96 notamment et 97, au bout de ma carrière, on m’a demandé si j’étais intéressé de prendre le centre de formation. J’ai donc pris le centre de formation avec René Bel, qui était le directeur à l’époque, et là j’ai vraiment mis un pied à l’étrier sur la formation. C’est parti comme ça, en sachant qu’il m’avait demandé d’être en réserve de la république parce qu’il y avait un jeune à l’époque qui s’appelait Rémi Vignaud, qui était un excellent joueur de rugby, mais il était jeune donc on m’avait dit : « Est-ce que tu veux pas être le quatrième mec, on sait jamais ? ». Ça me permettait de tourner la page doucement, j’ai dû faire 2 ou 3 matchs dans l’année. J’ai apprécié cette passation et c’est comme ça que je suis devenu entraîneur finalement, par l’histoire de la vie quoi.