Rugby Scapulaire - [Bilan 14-15] Lionel Beauxis

Romain D.

Romain

5/07 - 14h00

UBB

[Bilan 14-15] Lionel Beauxis

Arrivé à l’intersaison après trois saisons passées chez le voisin toulousain, Lionel Beauxis s’est vite fondu dans l’effectif de l’UBB dont le jeu lui convenait parfaitement. Bilan de sa saison à l’UBB…

Une réputation qui lui colle à la peau

Les premiers échos, au moment de l’annonce de la signature de Lionel Beauxis étaient « Bonne chance, il n’a pas de mental, il est capable du meilleur mais surtout du pire ». C’est en fait plus qu’un joker de luxe que nous allons découvrir : un autre titulaire. Car avec Pierre Bernard, ils font la paire, se relayant sur le terrain au moment où l’autre connait un coup de moins bien, ou pour le reposer. Et en début de saison, l’on peut dire que Lionel a mis tous les ingrédients pour réussir avec notamment un entretien physique commencé depuis le mois de mai, et une préparation made in Loustau qui lui fit perdre cinq kilos.

Des interrogations vite calmées

Fort de son expérience, sortant enfin du contexte toulousain, Lionel répondit présent lorsque l’on fit appel à lui, annihilant tous les doutes de pré-saison. Laurent Marti tout d’abord reconnut qu’il voulait « le relancer », qu’il était « un pari ». Raphaël Ibanez ensuite qui se réservait le droit de lui « rentrer dedans » et admettait aussi que « peu de gens y croyaient ». Seulement voilà, pas besoin de bousculer notre demi d’ouverture qui, dans une interview qu’il nous a accordée, admettait « revivre » et avoir « retrouvé une famille ». Il a surtout trouvé une équipe qui lui ressemblait certainement plus que le Stade Toulousain. Et rapidement, il s’est fondu dans le moule, comme en atteste cette chistera face à Castres parfaitement exécutée. C’est Vincent Etcheto qui en parlait à l’époque ; « Je vous avoue que c’était un défi qu’on s’était mis avec le Président de le relancer. Et quand on l’a recruté, on a entendu beaucoup de choses […] Lionel nous correspond à 100% parce qu’il a du talent, c’est un grand buteur, un grand attaquant. Sa percée avec sa petite finition avec une chistera, cela montre qu’il est heureux, qu’il a la qualité […] il s’éclate ». Heureux ? Oui, il sera même un heureux papa fin avril 2015. Et n’oublions pas que ses très bonnes performances lui ont permis de vite prolonger son contrat de deux saisons dès la fin du mois d’octobre 2014. Pari réussi.

Le hic

Quelques petites blessures en seconde partie de saison ont laissé encore un peu plus de temps de jeu à son acolyte, Pierre Bernard. Mais le vrai hic fut ce coup de pied face… au Stade Toulousain lors de la dernière journée. Trop facile, trop beau, trop en face… Même s’il est difficile de se mettre à la place de Lionel, essayons de nous mettre dans un contexte où à la dernière seconde, dans un stade que l’on a connu pendant près de trois saisons, il peut faire basculer un peu plus le destin d’un club… Comme pour s’épargner tous ces souvenirs et évacuer la pression, il eut peut-être le tort de tirer rapidement cette pénalité inespérée. Ou peut-être n’était-ce pas notre destin ? Car si Bordeaux ne participa pas aux phases finales, Bordeaux se qualifiera une semaine plus tard en Champions Cup tout de même. Ce qui nous a marqué, nous, c’est que l’équipe a fait bloc et que personne ne s’est amusé à fustiger Lionel et ce malgré l’importance de ce manqué. C’est peut-être ça la morale de l’histoire ; une rencontre se perd ou se gagne ensemble, en équipe. Pour nous en tout cas, c’est déjà oublié et nous sommes heureux de le compter parmi nous les deux prochaines saisons.