[Bilan 14-15] Sofiane Guitoune

Pour sa première saison sous le maillot girondin, le polyvalent trois quart Sofiane Guitoune a réalisé de bons débuts qui lui permettent aujourd’hui de faire partie du XV de France pour préparer la Coupe du Monde. Bilan de sa saison.

 

Un passif de blessures

Désiré depuis longtemps par le Président Marti, Sofiane Guitoune restait sur deux graves blessures, « les deux seules de ma carrière, mais consécutives… ». Et aujourd’hui on le sait, lorsque Sofiane ne joue pas, c’est le seul moment où il peut être malheureux. Et encore… Car oui, si certaines phrases peuvent sembler des banalités, notre joueur est né avec la joie de vivre, qui attire forcément l’empathie et la complaisance des supporters. En fait, il a certainement la clé de la paix dans le monde : sourire tout le temps, et croquer la vie à pleines dents, la mèche au vent (nous y reviendrons plus tard…). « Il faudrait être fou pour se plaindre, on a la bonne vie, autant en profiter », « je suis heureux de vivre », « la plupart du temps j’ai le sourire »… Plus qu’un constat, une vérité, et une joie communicative. « Un soleil » comme le qualifiait Vincent Etcheto. Son seul talon d’Achille est ‘la blessure’, celle qui peut lui faire perdre « la banane », mais rassurez-vous, pour une journée seulement. Il n’y échappera pas à l’UBB avec une déchirure aux ischios-jambiers et une absence de deux mois à partir de la mi-octobre. Il réapparaîtra qu’à la mi-décembre avec un match en Espoir pour regoûter à la compétition et retrouver un peu de rythme.

 

 

Sofiane Guitoune

 

 

Une polyvalence qui peut parfois desservir

Jouer, peu importe le poste, mais jouer ! C’est le leitmotiv de Sofiane depuis qu’il a commencé le rugby. Pouvant aussi bien évoluer au centre, à l’aile comme à l’arrière, sa polyvalence est un atout en club car palliant à de nombreux concours de circonstances comme des blessures ou indisponibilités diverses. Seulement voilà, si en club cela a été un atout, pour le XV de France où le niveau d’exigence est accru du fait de la concurrence, cela l’a peut-être desservi. Parfois dans le groupe pour des stages, parfois retenu et parfois non, devant une fois déclarer forfait n’étant pas à 100%, jouant aussi au Stade de France malgré les sifflets, Sofiane a tout connu avec les Bleus cette saison jusqu’à l’apothéose. On se rappelle tous de cette scène lors de l’annonce de la liste de joueurs pour la Coupe du Monde où notre joueur, dans ses pensées, attend avec impatience que son nom soit prononcé… Ce fut le cas, laissant de nouveau apparaître cette fameuse banane qui le caractérise si bien : « Cela aurait été une grosse déception de ne pas y être », même si au fond de lui et en toute objectivité, il ne pouvait en être autrement…

 

 

Les autres faits marquants

C’est mathématiquement moins que la saison dernière avec l’USAP, mais notre international français a tout de même marqué quatre essais (contre 9 la saison précédente, ndlr) avec la fameuse « spéciale », l’interception. Il y eut aussi quelques mouvements, jeux de jambes, et percées incroyables dont lui seul a la secret. On se souvient également du beau coup de pression mis sur Maxime Machenaud lors d’une pénalité qui aurait pu coûter cher… Mais l’intox a marché et l’on doit un peu de cette victoire à Sofiane, assurément. Il fut aussi avec Félix Le Bourhis celui qui s’exprima sur le départ de Vincent Etcheto qu’il n’a pourtant connu qu’une saison « Déçu de la nouvelle… Merci à toi pour cette saison, un plaisir d’être coaché par toi!!! #bonmec ». Enfin, au niveau des faits marquants, il connut la joie d’être père pour la première fois, sa compagne donnant naissance à la petite Lïya début avril 2015. Une nouvelle étape dans sa vie d’homme et ce n’est certainement pas cette nouvelle qui lui fera perdre son sourire, au contraire. Bien qu’un peu son sommeil, tout de même…

 

 

Sofiane Guitoune Albi

 

 

Des performances capillaires

S’il nous avait gratifié avec Albi d’une magnifique touffe-frisette-champignon-jaunâtre, son défi capillaire ne s’arrêta pas là. Parce qu’il croyait que c’était à la mode – à sa mode en fait – il commença la saison avec les côtés du crâne rasés, pour laisser place à une mèche d’un autre monde sur le dessus du même crâne. Défrisé bien sûr (Ah, les racines…), lissé, gominé… Tout ceci allié à une barbe bien en ordre… de bataille. Imaginez tous ces gosses qui, en allant chez le coiffeur, ont demandé le carnage « Je veux la coupe de Sofiane Guitoune ». Quel exemple donné à la jeunesse… L’on vit ensuite le dessus un peu moins long, un peu plus travaillé voir mis de côté « à l’ancienne », jeune premier en somme… Au sortir de la douche, on vit même cette tignasse se transformer en palmier assoiffé, desséché, irrésistiblement attiré vers le bas. Il fallait conclure cette belle aventure pour le dernier match à Moga, là où il avait fait son premier match en tant que professionnel. Ainsi, un damier prenait place sur l’aile gauche, comme pour s’occuper en jouant aux échecs lorsqu’il s’emmerdait à l’arrière. Aurons-nous le droit à d’autres tentatives la saison prochaine ? Nous sommes un peu déçus qu’il n’ait pas osé la coloration, voire la petite queue de cheval ou le « pompon » à la Tui Katoa… Mais tout bon joueur a ses limites. La saison prochaine, la proposition tient toujours, nous avons une bonne coiffeuse à disposition, et vraiment pas cher.

 

 

Ses statistiques

Top 14

21 matches joués dont 17 en tant que titulaire

1404 minutes de jeu

4 essais inscrits

Poste le plus joué : 15

Second poste le plus joué : 14

79 placages

64 placages défensifs réussis

15 placages manqués

4 fautes commises

1 faute technique

37 ballons joués au pied

157 ballons joués à la main

1235 mètres parcourus

21 offloads

131 carries

10 passes turnover

8 franchissements

 

 

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