Vincent Moscato : “Le truc dommage, c’est que les fils Moga se sont trompés complètement, ils n’ont pas pesé le potentiel qu’on avait”

     

    Interrogé dans les colonnes de Tampon, l’ancien talonneur du CABBG, Vincent Moscato, est revenu sur la fin de son aventure au CABBG, après le titre de 1991 : “Il y avait du caractère, de la personnalité, de la créativité, de l’innovation dans la préparation. On faisait des choses en avance qui n’ont pas payé à leur juste valeur. On aurait pu être plus récompensé, je pense. On était un groupe qui avait pas mal de bulbe. On le voit dans la vie d’après. Serge, Bernard, où ils en sont. C’est des mecs qui ont toujours entrepris. Moi je ne me suis pas mal débrouillé. Mais c’est avant tout nous les responsables. On était cons, qu’est ce que tu veux que je te dise… On n’a pas fait preuve d’une grosse maturité. On n’avait pas un taulier en face nous qui tenait la route pour nous faire marcher un peu à la baguette. Le truc dommage, c’est que les fils Moga se sont trompés complètement, ils n’ont pas pesé le potentiel qu’on avait. ils n’ont pas compris qu’on serait assez intelligents pour revenir à la raison, d’ailleurs ça allait déjà mieux quand on s’est fait virer, on commençait à bien tourner, on s’était repris. La suite leur a montré qu’ils ont eu tord, puisque nous on a été à nouveau champions avec le Stade Français, et Bègles ça fait trente ans qu’ils attendent. On leur en a beaucoup voulu mais avec le temps… Ils étaient bombardés là, ça a été leur façon de trancher, de nous virer, j’aurais peut-être fait pareil, je ne critique pas. Leur père c’était le général de Gaulle à Bordeaux, c’est pas évident de lui succéder“.