Christophe Urios : “Les journalistes ont besoin de nous et on a besoin d’eux. Plus cette relation est forte, précise et honnête et mieux c’est”
Invité des studios de RMC, pour participer à l’émission Les Grandes Gueules du Sport, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur sa relation avec les médias : “Mon fonctionnement, c’est celui-là, j’aime être avec la presse. On dit assez souvent que je suis un bon client, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais la presse, c’est un partenaire de mon sport, d’autant plus quand je suis dans mon club. C’est un partenaire de mon territoire, je veux qu’on parle de mon club, parfois quand c’est bien, parfois quand c’est pas bien, ce n’est pas le problème. Mais par contre, je ne veux pas que l’on dise des âneries et surtout, je ne veux pas qu’on déforme les choses, surtout quand c’est chez nous. Je vais prendre un exemple précis, dans mon fonctionnement, quand on fini la saison, je fais un bilan de la saison avec tous les journalistes. Je les invites tous et viennent ceux qui veulent, il n’y a pas d’obligation. On est le mercredi après le dernier match, pas trois semaines après. Quand on reprend la saison, on reprend le lundi 25 juillet, le mardi 26, je fais une conférence de presse pour expliquer comment on va travailler la saison. Je ne le fais pas pour être bien avec les journalistes, j’en ai rien à cirer. Je ne le fais pas pour faire le beau, j’en ai rien à cirer. Je ne le fais pas pour défendre mon club, même si c’est un peu probablement pour ça. Je le fais surtout pour qu’on puisse avoir une bonne relation parce que je crois que c’est ça qui est important. Les journalistes ont besoin de nous et on a besoin d’eux. Plus cette relation est forte, précise et honnête et mieux c’est. Je trouve que depuis la fin de saison dernière, on n’est pas épargné. Probablement qu’on la voulu, qu’on l’a mal géré. J’ai trouvé que la presse locale était plutôt clean la fin de saison dernière. Il y a eu pas mal d’affaires, notamment la mienne quand je me suis fritté avec Matthieu (Jalibert) et Cameron (Woki). Tout le monde cherchait à comprendre pourquoi. Ils étaient plutôt dans la mouvance du club, pourquoi ça se passait comme ça, pourquoi on ne gagnait pas. Il n’y avait pas de point précis à ce niveau là. A la reprise, j’ai senti quelque chose de différent. Comme si, on était obligé de se mettre à la page, de parler des choses. Je vais prendre un exemple précis et c’est ce qui m’a mit un peu hors de moi et c’est ce qui a été repris par Clément et d’autres. On joue le Stade Toulousain la première journée et on pose la question de savoir les facteurs pour faire une équipe en sachant qu’il y a 42 joueurs. Ils sont assez simples, la priorité à ceux qui ont repris le 25 juillet, ceux qui pensent que le collectif est premier, parce qu’on a mal vécu notre collectif la fin de saison dernière et enfin la performance des gars. On me pose une question, je réponds de façon très claire, précisément. Matthieu (Jalibert), ne commence pas le match. On me demande pourquoi. Il devait reprendre le 15 août, trois semaines après les autres parce qu’il était allé en tournée. Quand il reprend, il est malade, angine carabinée. Il ne reprend que le 22 avec une remise en route. Il n’avait donc repris qu’une semaine réellement avec le groupe. Il ne joue pas à Bayonne parce qu’il n’avait pas le droit, il joue une mi-temps contre l’ASM pour le dernier match de préparation. Ca me paraît être évident qu’il n’attaque pas le match. Eux en font une polémique. C’est ça qui me gonfle. Avec les relations que nous avons et que je cherche à mettre en place, ce n’est pas pour les mettre de mon côté, même si ça fait partie du jeu, c’est que j’ai toujours pensé que la presse devait avoir accès à beaucoup de choses et notamment la locale. Ils sont tout le temps là, ils sont en permanence aux conférences. Ce n’est pas les journalistes parisiens, ils ne viennent jamais eux. Ils regardent les conférences à distance et prennent sans le contexte. Qu’ils soient un peu déconnectés, pourquoi pas. Qu’ils veuillent faire du buzz, on le sait comment ça fonctionne, on n’est pas des lapins de six semaines. Mais là même la presse qui est avec nous en permanence….“.