Christophe Urios : « J’ai besoin d’avoir des mecs avec les yeux qui brillent. S’il vient et qu’il n’a pas les yeux qui brillent, en principe je ne le prends pas »
Dans une vidéo mise en ligne sur la chaîne Youtube de l’équipe cycliste Arkea-Samsic, notre manager, Christophe Urios, s’est confié sur la façon dont il procédait pour le recrutement : « Le recrutement, ça fait partie des choses qui ont beaucoup évolué dans le rugby. A un moment donné, on recrutait une fois par an. C’était au début de l’année, en janvier, pour la saison prochaine. Tout le monde se retrouvait à ce niveau là et on recrutait comme ça. Aujourd’hui, le recrutement, c’est toute l’année. On a parfois besoin de joueurs joker sur blessures, on a besoin de joueurs supplémentaires, mais surtout on est en train d’anticiper les recrutements à un an, parfois même à deux ans d’avance. Du coup, tout au long de l’année on est en train de travailler sur le recrutement. C’est beaucoup d’anticipation, d’adaptation et des opportunités. Cette année, par exemple, on a recruté un pilier droit, Ben Tameifuna, du Racing, qui n’était pas forcément prévu au programme. Mais comme on venait de perdre notre pilier gauche et que l’on cherchait un mec d’impact, on l’a recruté, ce qui nous permet d’anticiper le possible départ à la retraite d’un joueur dans un an. Après c’est essentiellement un fonctionnement par réseau ou par agents. Après ça reste un petit monde donc tout le monde se connait, sait comment il fonctionne. Moi j’aime bien rencontrer une ou deux fois le joueur, faire un entretien avec lui, notamment pour lui expliquer mon fonctionnement, l’ambition du club, là où il va mettre les pieds et surtout comprendre ce qu’il va nous amener, comment on va arriver à l’intégrer, comment il va partager la vie, le projet commun. Je veux aussi sentir le mec. J’ai besoin d’avoir des mecs avec les yeux qui brillent. S’il vient et qu’il n’a pas les yeux qui brillent, en principe je ne le prends pas. Le joueur de rugby on le connaît, je ne vais pas faire venir un mec qui est une pompe. Mais parfois je ne connais pas, même si on peut avoir des infos par le réseau, et j’ai besoin de sentir le mec […] Parfois on me dit : ‘tu vas voir ce mec s’est un bon mec’, mais si en le rencontrant, je considère qu’il ne correspond pas. Tu peux être un bon mec et ne pas pouvoir rentrer dans une case de l’UBB« .