Laurent Marti : “On doit trouver un juste milieu entre un règlement aujourd’hui qui peut-être peut amener à certains excès et à trop de différences, et en même temps maintenir la méritocratie pour les clubs qui travaillent bien”
Dans un long entretien accordé à La Dépêche, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a pris le temps d’évoquer plusieurs sujets de fond concernant le rugby professionnel français. Parmi eux, une question majeure revient avec insistance depuis plusieurs saisons : celle du salary cap et du système de crédits supplémentaires accordés aux clubs disposant de nombreux internationaux. Pour le dirigeant bordelais, si le principe de récompense du travail et de la formation doit être préservé, il est nécessaire de s’interroger sur l’équité globale du championnat :
“Ce à quoi on doit réfléchir, c’est est-ce que ce système ne permet pas de créer trop de différences. Je le redis, différences méritées, mais qui, quand même, peuvent fausser à terme l’équité sportive du championnat. Et en même temps, il ne faut pas non plus bannir la méritocratie parce que le Stade a gagné. Le Stade ne s’est pas bâti en recrutant des mecs à coups de millions. Il les a pour la plupart formés ou recrutés plutôt jeunes. Donc on doit trouver un juste milieu entre un règlement aujourd’hui qui peut-être peut amener à certains excès et à trop de différences, et en même temps maintenir la méritocratie pour les clubs qui travaillent bien et qui auront donc plus de salary cap que les autres. Il y a un équilibre à trouver”.