Lors de leurs présences dans les studios de France Bleu Gironde pour l’émission La Mêlée du Lundi, Philippe Barbe, Yoan Leshauriès et Arnaud Carré sont, tous les 3 revenus sur le jeu de l’UBB et le retour des essais depuis quelques matchs.

Pour le président du comité Côte d’Argent,  « voir des essais c’est quelque chose qui est rassurant sur la qualité du jeu. Ça joue très bien. On est toujours sur des effectifs qui sont mouvants. Certains sont capables de faire ce jeu très déployé et d’autres ont tendance à le resserrer un petit peu. Par contre c’est positif. On retrouve les valeurs premières de l’UBB, c’est-à-dire de faire un jeu relativement costaud et travaillé devant de façon à pouvoir tenter des expériences derrière avec une certaine vista. C’est vraiment la moelle de ce club […] Il a fallu du temps pour avoir un jeu structuré derrière avec des combinaisons simples mais efficaces. On est passé d’un houra-rugby à un jeu plus structuré. J’y suis sensible. On a un jeu de ¾ qui permet d’exploiter assez rapidement tout le travail des avants. C’est une évolution que l’on va sentir jusqu’à la fin de la saison et qui nous permettra peut-être d’arriver là où l’on veut arriver, c’est-à-dire dans les 6 premiers. Cette structuration a été nécessaire ».

Le journaliste de Sud-Ouest, pour sa part, pense qu’« ils retrouvent leur efficacité offensive. Il y a du jeu. Non seulement ils sont efficaces mais ils savent prendre les points autrement quand ça bloque. Je repense au drop de Simon Hickey. Ce n’est pas arrivé souvent.  C’est plutôt positif. Ça fait longtemps qu’ils essaient de chercher cet équilibre entre l’efficacité et le pragmatisme. C’est dur à trouver mais c’est l’objectif ».

D’une manière plus générale, le journaliste de France Bleu Gironde rappelle que « depuis l’arrivée de Raphaël Ibanez c’est ce qu’ils cherchent. Copier le rugby des équipes qui gagnent. Ce n’est pas forcément celui que l’on préfère mais c’est celui qui avance, qui marche sur l’adversaire, qui est le plus fort. Et puis il y a les qualités intrinsèques des joueurs de l’effectif. Depuis le printemps dernier, la nouveauté c’est cette prise de conscience, que l’UBB est capable d’avoir et de tenir le ballon. Il y a toute une période où l’on envoyait, on envoyait et l’on se rendait compte que face à une défense très bien organisée, ça ne passait pas ou peu. Aujourd’hui, ils associent cette puissance, cette explosivité devant, qui leur permet d’avancer et de rendre la tâche des ¾ plus facile. Je crois que sur 26 ou 27 essais, seulement 4 l’ont été par les avants. Aujourd’hui les joueurs qui marquent ce sont ceux de derrière parce que  devant le boulot a été fait pour nettoyer et libérer les espaces ».