Marti : « J’ai reculé. Ce n’était vraiment pas raisonnable. Mais j’avais des regrets »

Laurent Marti

 

Laurent Marti, n’est pas le président depuis le début de l’aventure de l’UBB. Il a rejoint l’aventure en cours de route et a succédé à Frédéric Martini. Dans le supplément de Sud-Ouest, réalisé pour les 10 ans du club, il revient sur son arrivée au club :  « L’idée est partie de Patrick Laporte, qui était entraîneur du Stade Bordelais mais aussi un ami et un client. Le Stade Bordelais était alors en Fédérale 1. Il m’avait dit ‘Il faudrait un mec comme toi pour président’. Je l’avais pris sous forme de boutade. J’étais installé Toulouse. Je lui avais répondu ‘Mes affaires marchent bien, mais je ne suis pas Alain Afflelou. J’ai joué au rugby mais je ne suis pas Serge Blanco. Donc je ne vois pas quelle serait ma légitimité à Bordeaux’. Et puis les années ont passé, et j’avais vraiment cette envie de revenir dans le rugby. Deux ou trois ans plus tard, j’ai appris que l’Union Bordeaux-Bègles allait se faire. On m’a contacté. J’ai répondu ‘Pourquoi pas, mais il me faudrait un relais économique, un relais politique, un relais sportif’. J’ai déjeuné avec Guy Accoceberry, j’ai rencontré les gens qui étaient en train de faire l’Union. J’étais prêt à amener 500 000 euros au capital. Ils m’ont adoubé. Et puis j’ai besoin de savoir quel est le plan stratégique. J’ai reculé. Ce n’était vraiment pas raisonnable. Mais j’avais des regrets […] Frédéric Martini et Hervé Valverde se sont lancés. Je suivais ce qui se passait comme un mec qui a écouté sa raison mais qui n’a pas écouté son cœur. J’ai rappelé Michel Moga pour lui dire que j’étais prêt à rediscuter. Je suis monté à la DNACG. Je pensais qu’ils souhaitaient juste me connaitre. En fait, j’ai dû me porter caution immédiatement, sinon le club était relégué en Fédérale. Je l’ai fait. Ensuite, les dirigeants, comme ils l’avaient promis, ont mis les comptes zéro« .