Chalmers : « J’étais plus lourd que pas mal d’enfants de mon âge »

Luke Jones, Hugh Chalmers, Tom Palmer

 

Les jeunes enfants ne grandissant pas toujours au même âge, parfois lorsque l’on fréquente les bords de terrain des tournois des écoles de rugby, on peut voir un jeune au physique disproportionné par rapport aux autres jeunes de son âge. Dans la chronique qu’il tient dans Sud-Ouest, notre 3ème ligne néo-zélandais, Hugh Chalmers, revient sur une règle qui existe dans son pays et qui en plus des catégories d’âge, réparti les enfants par catégorie de poids : « Enfant, j’étais un petit gros. J’ai commencé le rugby à l’âge de 4 ans. Quand mon père emmenait mon frère aîné Joe à l’école de rugby, j’étais du voyage. Je devais avoir environ 9 ans quand cette règle a été mise en place dans mon club de Northland. L’idée : répartir les joueurs par groupes d’âge mais aussi de poids. Pour ma part, j’étais plus lourd que pas mal d’enfants de mon âge. En jouant avec eux, j’aurais eu un sacré avantage. Ce problème se pose surtout à la puberté, créant de réels déséquilibres. Avant la mise en place de cette règle, des parents n’emmenaient plus leurs enfants au rugby de peur qu’ils se blessent. Quand elle a commencé à être respectée, les jours d’inscriptions, il y avait des centaines de gosses, tous pesés sur les « balances officielles » – en fait des bascules à bovins prêtées par des fermiers du coin. Certains enlevaient quelques couches de vêtement avec l’espoir de se faufiler dans leur groupe d’âge. Chaque joueur avait un dossier avec son nom, sa photo, une photocopie de son extrait de naissance, transmis au coach de l’équipe adverse afin qu’il puisse vérifier que chaque enfant était bien celui annoncé. En Nouvelle-Zélande, on ne rigole pas avec le rugby. Le système fonctionnait si bien que les inscriptions en clubs ont recommencé à augmenter. Et une majorité de régions ont appliqué la règle« .