Interrogé par l’Equipe, notre pilier international, Jefferson Poirot, est revenu sur ce que lui apporte la préparation mentale qu’il pratique depuis quelques temps : “Je peux être très tendu avant un match, mais cela me permet de vivre des situations de matches, de retrouver des automatismes ou de conserver des réflexes. J’élabore des nouveaux scénarios. Plus je m’approche des matches, plus je distingue mon adversaire, le stade, j’entends l’ambiance. Je le crée en moi parce que je l’ai déjà vécu. J’exhume des sensations profondes pour me les ramener jusqu’à la surface. Et j’arrive à avoir la vue, l’audition, la kinesthésie […] À cause de cette envie de prouver tout le temps, j’étais souvent dans le conflit avec mes entraîneurs. Dès que je ne jouais pas, je devenais fou, c’était tous des cons. On voyait dans mon attitude que je n’étais pas content, que je râlais tout le temps. Or, la préparation mentale m’a permis de m’en sortir. Je suis allé chercher profondément en moi pourquoi j’étais comme ça. Une fois que j’ai identifié mon profil, j’ai pu gérer différemment. Cela m’a vraiment donné un nouvel élan. J’ai aussi deux audios que j’utilise dans le casque. Après, c’est vrai que c’est difficile à croire (rire)… Mais, moi, ça marche ».