Marc de Bortoli : “On a cassé du matériel, des carreaux, des fenêtres, des pots de fleurs, tout y est passé ! Mais il y est arrivé”

     

    Pour l’Equipe, Marc de Bortoli, le grand-père maternel de notre demi de mêlée, Baptiste Serin, revient sur la façon dont il a entraîné son petit-fils, dès son plus jeune âge, à buter des deux pieds : « Tout petit, mais il avait sept, huit ans, je lui avais dit : ‘Il va falloir que tu apprennes à buter’. Alors, on s’est mis à buter. Et après seulement, je lui ai dit : ‘Il faut apprendre à taper des deux pieds’. On a cassé du matériel, des carreaux, des fenêtres, des pots de fleurs, tout y est passé ! Mais il y est arrivé. Il allait au lycée-collège à côté du stade, et comme ses parents travaillaient et ne le récupéraient que le soir, je retrouvais Baptiste dès qu’il avait du temps de libre. Entre les cours, à la fin des cours, le mercredi, je lui ai appris les premières bases. Moi-même, j’ai essentiellement joué centre et je tapais des deux pieds. Mais c’était inné et personne ne m’a appris. Alors, je pensais que pour Baptiste, ce serait forcément un atout en plus. Taper du droit, du gauche, avoir la passe des deux côtés, tout ce qui peut exister dans la panoplie du rugbyman qui joue derrière […] Je lui ai juste donné les premières bases. La position du ballon, le nombre de pas, bien se concentrer sur les poteaux… Je lui ai dit : ‘Il faudrait que tu fasses’. Mais c’est tout. C’est lui qui a continué et qui a fait. Il aimait ça, il n’a jamais rechigné, il n’a jamais posé de questions. Lui, il n’y avait qu’une seule chose : arriver le plus haut possible […] Si vous jouez 9 ou 10, il faut être buteur et taper des deux pieds dans le jeu, sinon ce n’est pas bien. Il y en a qui sont doués, plus ou moins. Et je crois que mon petit-fils, il est assez doué… ».