Christophe Urios : « Je n’étais pas prévu pour entraîner »

 

Lors de son passage dans l’émission Poulain Raffûte, notre manager, Christophe Urios, s’est confié sur sa philosophie de management : « Je n’étais pas prévu pour entraîner. Je suis issu du monde de la vigne, j’ai fait des études dans le vin. Je ne devais pas entraîner. L’histoire de la vie a fait que j’ai fait du rugby, j’ai joué, je suis rentré dans l’encadrement et je me suis passionné pour l’encadrement et l’accompagnement. Tout au long de ma carrière, j’ai évolué. Dans un premier temps, j’étais plutôt sur de l’expertise technique parce que c’était mon rôle et il me semblait important d’apporter ça à mes joueurs. Puis il y a eu ce passage à Oyo, qui pour moi a été incroyable. Je me suis construit là-bas d’une façon différente et je me suis aperçu qu’amener une expertise technique, ça ne me suffisait pas. Du coup j’ai essayé de travailler un peu différemment, de réfléchir. Oyo a été un laboratoire fantastique, avec des mecs fantastiques. J’en garde un souvenir incroyable. C’est de là qu’est partie ma façon d’être. Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que je n’ai pas de méthode particulière, mais un état d’esprit. Gagner un match, un titre, c’est un one-shot, tout le monde peut le faire, mais le faire sur la durée, c’est différent. Il y a trois critères qui sont importants pour moi. Le premier, c’est de bien vivre, c’est à dire faire en sorte de favoriser les relations entre les joueurs, entre eux et le club, avec les supporters, avoir des relations honnêtes. On n’est pas tous amis, mais par contre on défend tous la même chose, c’est important. La deuxième chose importante, c’est de bien jouer. Bien jouer, on pourrait débattre des jours et des jours dessus. Mais pour moi c’est associer les points forts des gens. Je ne joue pas à Bordeaux comme je jouais à Castres, ni comme je jouais à Oyo. J’ai toujours fait jouer mes équipes en fonction du contexte, du profil de mes joueurs. C’est essentiel. Le troisième point, évidemment, c’est de gagner les matchs. Ca s’est le respect de notre parole, faire ce que l’on dit. Pour moi c’est essentiel« .