Christophe Urios : “Finalement, ce sont les joueurs de l’UBB qui m’ont redonné la foi”

     

    Invité du podcast de RugbyMercato, La Cravate, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur sa première saison à la tête de l’UBB : “Effectivement la saison est incroyable. J’ai pris un plaisir fou à entraîner ces mecs. A l’issue de mes derniers mois à Castres, j’étais las, fatigué. Affectivement, j’étais usé et je me demandais comment j’allais rebondir là-dessus. Finalement, ce sont les joueurs de l’UBB qui m’ont redonné la foi. La foi en l’homme, en l’entraînement, au jeu, à la compétition. Je suis vite reparti. On fait une saison incroyable, tant sur le plan du jeu, que sur le plan de l’état d’esprit ou des résultats. Après, effectivement, il y a ce Covid, cette histoire, je ne vais pas revenir dessus, mais quand tu donnes beaucoup et que tu n’es pas récompensé, c’est dur à accepter. Mais en même temps, Bordeaux était souvent dans les qualifiables et n’y arrivait pas et cette année on avait le sentiment que toutes les planètes étaient alignées. Et il y a un truc incroyable qui arrive. On est noir quoi. Mais c’est comme ça. Il y a eu de grandes discussions, âpres et difficiles, mais avec le président, le staff ou les joueurs, on ne voulait pas de ce bouclier, parce que ce n’est pas la culture du rugby. Il restait 9 journées, c’est 45 points, c’est énorme. Même si je pense que l’on se serait qualifié, parce qu’on avait beaucoup d’avance. Mais après, quand tu es premier, tu n’es pas champion. Après, c’est one shot, ça repart à zéro. On s’était dit qu’il restait déjà 45 points à distribuer et qu’il y avait ensuite des phases finales. Comment on peut accepter d’être champion avec ces conditions. On était assez d’accord là-dessus. Ca m’avait rassuré d’ailleurs parce que je ne savais pas trop comment Laurent (Marti) allait le prendre. Il m’a rassuré en me disant qu’il voulait gagner loyalement. On aurait aimé le faire avec des quarts de finale. J’aurais voulu qu’on redémarre avec des quarts de finales. Ca ne s’est pas fait, pour des raisons que l’on connais tous. On est passé à autre chose maintenant“.