Ducuing : « J’aimerais m’inscrire dans la durée dans ce club »

Chaque année, la cellule de recrutement orchestrée par Laurent Marti nous renforce de belles trouvailles, aussi bien au niveau du jeu que de la personnalité. En provenance de Perpignan, Nans Ducuing n’a pas dérogé à la règle. Auteur de trois essais en huit matches toutes compétitions confondues, notre jeune joueur polyvalent des lignes arrières a déjà réussi à briller sous les couleurs de l’Union Bordeaux-Bègles avec qui il est sous contrat jusqu’en 2017. Bien intégré au groupe dès la reprise, toujours souriant malgré les tous petits pépins physiques de début de saison, il a su patiemment attendre sa chance pour devenir, déjà, un véritable plus pour l’équipe. Réputé bon chambreur, nous avons voulu le tester nous-mêmes par le biais de nos questions et d’un questionnaire final qui s’y prête. Nous n’avons pas été déçus, et vous ne le serez pas non plus. Interview.

 

Quand tu as été annoncé chez nous la saison dernière, et lorsqu’on a vu ton nom, on s’est tout de suite dit « oh, un étranger ». Au final, on s’est clairement trompé mais au niveau de ton nom de famille, prononce-t-on réellement « Ducoin », ou « Doucouing » à l’anglo-saxonne ? Nous, on préfère la seconde possibilité, ça fait plus « stylé »…

Dans ma famille on prononce tous « dukun » mais j’ai tellement eu de prononciations différentes que maintenant je laisse tout le monde le mettre à sa sauce, ça ne me dérange pas. Comme tu dis, ‘Doucoin’ à l’américaine, j’aime bien.

 

Plus sérieusement, qu’est-ce que cela change au niveau du quotidien, des infrastructures, et des objectifs personnels vis-à-vis de ce que tu as vécu à Perpignan ?

Je suis clairement rentré dans une autre dimension en venant ici, tout est plus cadré, pointu et réfléchi. Les installations et les moyens dont dispose le club ne peuvent que nous tirer vers le haut. Le club est en constante évolution… A titre personnel j’ai la sensation de progresser de jours en jours depuis mon arrivée, j’espère juste jouer un maximum, prendre du plaisir ! Je ne me pose aucune question, on verra où cela me mène !

 

Tu es un jeune joueur. La décision, après seulement une saison en Pro D2 de quitter Perpignan était-elle difficile à prendre ?

Oui, ce choix a été compliqué ! J’étais bien à Perpignan que ce soit au club ou dans la vie. Je faisais également une école de kiné en Espagne en partenariat avec le club. Pas mal de paramètres qui m’ont forcément amené à réfléchir avant de partir. Aujourd’hui je ne regrette rien !

 

 

Nans Ducuing

 

 

En maintenant dix journées de championnat, tu as déjà six feuilles de match dont quatre titularisations. T’attendais-tu à jouer autant dès le début de saison, d’autant que tu n’as pas été épargné par les petites blessures en avant-saison ?

M’y attendre non, mais je le souhaitais fortement ! Quelques petites blessures sont venues m’empêcher de prendre part à certains matchs mais dans l’ensemble je suis quand même très content.

 

Tu as joué tes premiers matchs à l’UBB à l’aile mais contre Exeter, Pau et le Stade Français tu as été replacé à l’arrière, poste que tu as déclaré récemment sur TV7 préférer au poste d’ailier. Veux-tu t’imposer à ce poste d’arrière ? Pourquoi le préfères-tu ?

J’ai toujours dit que tant que j’étais sur le terrain je ne me plaignais pas, peu importe le poste. C’est vrai cependant que j’ai une préférence pour le poste d’arrière. Plus libre, plus d’espace, plus de responsabilités. On aimerait tous s’imposer à son poste mais le dire serait prétentieux puis il est impossible de faire tous les matchs…

 

Après un début de saison difficile, depuis le match contre Exeter, l’UBB semble avoir retrouvé un meilleur jeu. Un déclic a-t-il eu lieu lors de ce match ou est-ce revenu progressivement ?

Ce match d’Exeter nous a fait beaucoup de bien malgré la défaite. Depuis le début de saison, on bosse bien, mais il a fallu du temps pour intégrer tous les schémas de jeu et surtout les mettre en pratique en match. Les repères collectifs sont de plus en plus faciles à trouver et précis, ce qui nous a permis de créer une dynamique positive ces derniers matchs ! Je pense que l’état d’esprit du groupe n’y est pas étranger non plus…

 

 

Adam Ashley-Cooper et Nans Ducuing
« Quand tu t’entraines avec lui, tu as envie de hausser ton niveau de jeu pour pas qu’il se dise ‘c’est quoi ce charlot ?' »

 

 

Adam Ashley-Cooper vient d’arriver au club. Que signifie pour toi l’arrivée d’un tel joueur à l’UBB ?

Adam Ashley-Cooper est une icône du rugby ! C’est incroyable de m’entraîner avec lui aujourd’hui mais c’est génial ! Inconsciemment, quand tu t’entraines avec lui, tu as envie de hausser ton niveau de jeu pour pas qu’il se dise ‘c’est quoi ce charlot ?’ ! C’est caricatural mais je pense que rien que par sa présence il va tirer tout le monde vers le haut. Rugbystiquement, je n’en parle même pas… A nous de bien l’entourer. Il peut faire passer le club dans la cour des grands.

 

La saison dernière, l’UBB avait beaucoup de difficultés à l’extérieur. Cette saison, vous êtes allés chercher une victoire à l’extérieur à Paris et malgré une infériorité numérique vous vous inclinez de seulement trois points sur le terrain des Ospreys. Penses-tu qu’un cap a été passé ?

Je n’étais pas là l’an dernier, je ne suis pas le mieux placé pour répondre. Mais cette année on a un groupe conséquent avec un fort potentiel. J’ai l’impression que mentalement on a pris conscience qu’on pouvait faire mieux qu’exister à l’extérieur. A nous de le prouver !

 

On revient un peu plus sur toi. On te dit comme le plus gros chambreur de l’équipe alors que tu n’es là que depuis quelques mois. Est-ce le signe d’une bonne intégration ?

Franchement, pour tous les nouveaux joueurs, l’intégration s’est faite très rapidement et naturellement. On a été très bien accueilli. J’avoue que j’aime bien ‘klaxonner’, faire quelques facéties, ça fait partie de la vie de groupe… Ça reste bon enfant ! On est tous les jours ensemble, il faut bien rire un peu, c’est la vie !

 

Il parait que tu tournes souvent la roue de l’infortune des suites de petits retards. Qu’en est-il réellement ?

Elle commence à me courir sur le haricot cette roue ! Parfois je la mérite, mais souvent ce n’est pas le cas… Quand Clément Maynadier arrêtera d’être corrompu… Peut-être que je la tournerai moins !

 

As-tu un plan de carrière en tête ? Tu es lié à Bordeaux jusqu’en 2017 mais penses-tu que, même s’il reste encore du temps, tu puisses t’installer dans la longévité au club ?

Pas de plan de carrière en tête, non ! Pour le moment je suis très bien à Bordeaux, si le staff et le président sont contents de moi, bien-sûr que j’aimerais m’inscrire dans la durée dans ce club.

 

 

Nans Ducuing
Si Nans rit à cette blague de Charles Brousse, ce n’est pas toujours le cas

 

 

Bon, on va maintenant tester ton potentiel de vanne avec un petit questionnaire… C’est parti !

 

Qui est le plus classe ? Clément Maynadier, quand il part au boulot on dirait qu’il est de baptême.

Qui est le plus fashion ? Romain Lonca, quand il met ses claquettes de piscine.

Qui a la coupe de cheveux la plus dégueulasse ? Yann Lesgourgues, il le cache mais la calvitie le guète. A 24 ans, il le vit mal…

Qui est celui qui se respecte le moins ? Blair Connor, chaussures et jeans troués, rien ne l’arrête !

Qui se croit drôle mais ne l’est pas ? Charles Brousse, qui débite tellement de conneries que forcément, y’a du déchet…

Qui a des tocs ? Jean-Ba’ Dubié, s’il ne voit pas sa copine durant deux jours il dégoupille ! C’est un toc !

Qui est le papa poule ? Julien Le Devedec, j’adore me mettre sous son aile. Rassurant, beau, gentil, extrêmement drôle. Je suis pas loin d’être amoureux…

Qui est le plus râleur ? Baptiste Serin, surtout quand il perd contre moi au ping-pong et aux cartes. Autant vous dire c’est très souvent…

Qui est le plus coquet ? Jean-Marcellin Buttin, quand il met son petit coup de peigne dans les cheveux il est irrésistible. Le gendre idéal.

Qui est le plus bourrin ? Séb Dantez (Prépa muscu), il dégage une puissance…

Qui a le plus de succès auprès des filles ? Félix Le Bourhis, c’est un aspirateur à femme.

Qui est le plus fêtard ? Séb Tao, mais avec deux panachés fraises il est cuit…

Qui a le plus de talent mais ne le sait pas ? Louis-Benoit Madaule… au ping pong !

 

 

Un très grand merci à Nans pour sa disponibilité et sa sympathie.

Notre main à couper que ce n’est que le début d’une belle et grande carrière ! @ bientôt ! 🙂