[Interview] Neville Edwards : « Ludovic Loustau m’a fait passer sur le grill pendant deux jours, ça a été très dur »

Arrivé comme joker médical de Blair Connor, Neville Edwards aura tout à prouver s’il veut continuer à l’UBB. Découvrez, grâce à notre interview, celui qui a connu un parcours atypique, mais qui s’annonce prometteur, et qui a surtout envie de progresser et de vivre son expérience en France à fond.

 

Quand ont commencé les premiers contacts avec l’UBB ? Apparemment tu as eu une période d’essai avant de signer à l’UBB ?

En fait, tout s’est passé très vite pour être honnête. J’ai reçu un coup de téléphone de mon agent qui me disait qu’il fallait que je prenne un billet d’avion pour Bordeaux et voilà. Quand je suis arrivé, Ludovic Loustau, le préparateur physique, m’a fait passer sur le grill pendant deux jours. Ça a été très dur.

 

Comme tu as joué pendant les deux dernières saisons à Sale, tu connais Vadim Cobilas. Lui as-tu posé de questions sur Bordeaux et sur le club avant de signer à l’UBB ?

Vadim est un très bon joueur et un mec bien. Il m’a dit plein de choses positives sur Bordeaux quand je suis arrivé. Ce qui m’a rassuré. Il a aussi veillé sur moi depuis que je suis arrivé au club.

 

 

Tu as une carrière inhabituelle. Après avoir été au centre de formation des London Irish, tu n’as pas passé le cap pour devenir professionnel. Tu as joué pour Bedford Bleus en Championship et Rossllyn Park en National League One  (3ème division) tout en travaillant à temps plein comme commercial pour Red Bull. Ce n’était pas trop dur de conjuguer les deux ?

L’entreprise Red Bull a été très compréhensive avec moi. Ils ont compris que le rugby était ma passion et mes managers l’ont accepté. En plus je remplissais mes objectifs vis-à-vis de l’entreprise donc ils étaient contents. Ça a été une période difficile avec beaucoup de trajets parce que Bedford n’est pas tout près de Londres (environ 1h30 de route, ndlr), mais j’étais organisé et j’ai fait ce que j’avais à faire.

 

A l’été 2015, les Sale Sharks t’ont offert une période d’essai de trois mois. Quel rôle a joué ton ami Danny Cipriani dans cette opportunité ?

Danny a joué un très grand rôle. Il m’appelait tous les jours pour s’assurer que j’allais bien et il me disait ce que je devais travailler à l’entraînement. Il m’a vraiment aidé à arriver là où j’en suis actuellement. Et il le fait toujours même si nous ne jouons plus pour le même club actuellement.

 

Le 6 novembre 2015, à 27 ans, tu as joué ton premier match professionnel contre les Harlequins. Quel souvenir en gardes-tu ?

Mon premier match a été un match très difficile, pour être honnête. C’était à l’extérieur et nous l’avons perdu même si nous avons été en mesure de le gagner (défaite 16-14). Je déteste perdre. Mais comme c’était à Londres, c’était une superbe occasion pour mes parents, mon petit frère et quelques amis, d’être présents. Mon père m’a serré la main et m’a dit ‘bien joué’.

 

Tu as inscrit 7 essais lors de tes 7 premiers matchs avec Sale. T’attendais-tu as un aussi bon début ?

Inscrire des essais fait partie de mon travail en tant qu’ailier. Je voulais juste donner mon meilleur pour l’équipe. J’avais d’autres bons joueurs avec moi, comme c’est le cas à Bordeaux. Donc je savais que j’aurais des opportunités.

 

 

Tu as finalement terminé la saison avec 9 essais en 19 matchs, en étant meilleur marqueur. Quel bilan tires-tu de cette première saison sous le maillot de Sale ?

Je pense que j’ai réalisé une bonne saison et j’étais assez satisfait de ce que j’avais accompli. Mais je voulais continuer et faire encore mieux la saison suivante.

 

Tu as été élu « Meilleur Nouveau Joueur » par les supporters de Sale. Que signifie cette récompense pour toi ?

C’était vraiment sympa. Gagner le trophée de « Meilleur Nouveau Joueur », m’a vraiment rendu fier. Les supporters de Sale sont supers et nous encouragent vraiment.

 

Ta seconde saison a été un peu plus difficile puisque tu n’as joué que six matchs dont le dernier en novembre. Que s’est-il passé ?

Cela a été une saison difficile. Au début, nous n’étions pas performants en tant qu’équipe et ça a rendu les choses difficiles. Tout comme à Bordeaux, il y avait beaucoup de bons ailiers dans l’équipe. Une fois que nous avons commencé à gagner des matchs, les entraîneurs ne voulaient plus trop changer l’équipe. C’est une chose qui arrive parfois dans le sport professionnel.

 

 

Comme tu n’as pas joué depuis un certain temps, dans quel état physique est-tu ? Seras-tu prêt pour le début de la saison avec l’UBB ?

Je me sens très bien et j’ai vraiment hâte de commencer cette saison avec l’UBB. La préparation a été difficile comme tous les ans, mais mes coéquipiers et moi-même sommes tous en très bonne forme.

 

On ne te connais pas en France. Peux-tu te décrire en temps que joueur ? Quelles sont tes forces et tes faiblesses ?

Je dirais que je suis un joueur puissant, qui sait trouver la ligne d’essai. Il y a encore pleins de domaines dans lesquels je dois travailler pour m’améliorer et c’est ce que j’essaie de faire tous les jours à l’entraînement, avec notamment les bons coaches que nous avons à l’UBB.

 

Tu es arrivé comme joker médical de Blair Connor. Espères-tu rester en France plus longtemps ?

J’apprécie beaucoup mon séjour en France. J’apprends de nouvelles choses avec les coaches. Ça permet mes coéquipiers et à moi-même de progresser pour devenir de meilleurs joueurs. Ce qui est super. J’aimerais bien rester en France. Bordeaux est une jolie ville et le club est une bonne bande de copains donc j’espère que la saison se déroulera bien.

 

Un très grand merci à Neville pour le temps qu’il nous a accordé en pleine préparation du match contre le Biarritz Olympique, qu’il débutera comme titulaire. Nous lui souhaitons une bonne acclimatation et une bonne saison sous ses nouvelles couleurs.