Jean-Baptiste Dubié : “T’es malheureux parce que tu te rêves d’aller à Bordeaux”

     

    Interviewé dans le podcast La CravateJean-Baptiste Dubié est revenu sur les nombreux refus qu’il a du essuyer durant sa carrière de joueur :

    C’est dur mais je me suis forgé mon caractère parce que j’ai été souvent recalé en fait avec le rugby. J’ai fait 0 sélection, j’ai fait un peu l’équipe des Landes, mais si tu ne faisais pas l’équipe des Landes c’est que vraiment tu n’étais pas très très bon. J’avais un physique et c’était la période où il fallait des mecs solides au centre et moi j’étais un joueur de ballon, j’aimais faire jouer les autres. Je ne traversais pas le terrain, ou très peu. Je courais vite, j’avais des bons appuis parce que j’avais fait du ski mais je me battais avec mes armes. J’étais meilleur avec des bons joueurs autour. Du coup, j’étais tout le temps recalé. On ne me faisait jamais trop confiance donc c’est ça qui m’a forgé mon caractère. Je n’ai jamais rien lâché et là, ça a été encore un coup derrière la tête. Quand je te dis que j’en ai pleuré dans le bureau, j’en ai vraiment pleuré. Comme le jour où j’ai reçu la lettre du Pôle Espoir pour me dire qu’ils ne me prenaient pas. Au final, ça m’a forgé pour ne jamais rien lâcher et j’ai été vite remobilisé parce qu’en fait je n’étais pas malheureux. Tu es malheureux parce que tu te rêves d’aller à Bordeaux, c’était Bordeaux qui était en train de devenir le club de la région, en train d’éclore, avec Blair Connor qui arrivait d’Australie, inconnu au bataillon. Ça jouait dans tous les sens, Vincent Etcheto coach, qui faisait un jeu incroyable donc je me voyais dedans quoi mais au final je suis resté à Mont-de et j’ai vécu deux années extraordinaires avec mes potes. Ça m’a permis de me remettre à travailler, à être encore meilleur avec Mont-de pour que Laurent ne m’oublie pas. Il ne m’a pas oublié puisqu’il est revenu me chercher deux ans après, puisque l’année d’après j’avais été un peu moins bien. Ça s’est fait comme ça.