Laurent Marti : “On voit bien que c’est un outil indispensable. Sinon, la situation serait pire”

     

    Dans un long entretien accordé à La Dépêche, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a pris le temps d’évoquer un sujet majeur pour l’équilibre économique du rugby professionnel : la question d’une éventuelle réforme du salary cap. Sans se montrer catégorique, le dirigeant bordelais a tenu à rappeler l’importance de cet outil pour préserver la compétitivité du championnat tout en assurant une certaine stabilité financière :

    “Je n’ai pas une position ultra-tranchée. J’ai beaucoup écouté les débats de mercredi. Je suis intervenu plutôt en fin de séance. Les débats étaient plutôt apaisés, ce n’était pas violent. Chacun défendait un petit peu son intérêt personnel, rien de surprenant, c’était tout à fait normal. Je ne suis pas pour une baisse, parce qu’aujourd’hui, je pense qu’on a atteint un stade où la plupart des clubs sont capables d’atteindre le salary cap maximal (10,7 M€, NDLR), donc ce n’est pas la peine de le baisser. Et puis le baisser, ça ferait moins de joueurs ou baisser les salaires. Je pense que ce n’est pas une tendance souhaitable, qu’il faut qu’on garde deux choses en tête, qui sont capitales. Pourquoi a-t-on fixé un salary cap ? Pour deux raisons principales. La première, c’est que s’il n’y avait pas de salary cap, il y aurait un déséquilibre économique très, très fort dans le rugby français. Or, on sait aujourd’hui que le déficit cumulé du rugby français, c’est 67 millions d’euros. Et on sait qu’il y a 10 clubs sur 14 qui sont en déficit. Donc, on voit bien que c’est un outil indispensable. Sinon, la situation serait pire”.