Dans l’émission Comme à confesse du Midi Olympique, l’entraîneur de l’UBB, Christophe Urios est revenu sur ce que représentait pour lui un vestiaire de rugby :

C’est l’endroit de l’union, alors je fais le parallèle avec Bordeaux évidemment mais c’est l’endroit où tout se passe, très souvent. Je peux te dire avant les matchs comment je sens les joueurs dans la façon dont ils se préparent, dans la façon dont ils se serrent, dans la façon dont ils se parlent. Je trouve que l’avant-match est quelque chose d’incroyablement beau. Je le trouve très très long. J’ai peu d’influence, je suis pas un entraîneur qui parle sans cesse, tout le temps pendant la préparation du match. À partir du moment où j’ai fais ma causerie deux heures avant, je n’interviens quasiment plus, je laisse mes leaders fonctionner parce que c’est eux qui sont sur le terrain. Ce moment après la causerie, ça dure à peu près 1h30 dans le vestiaire, c’est très très long pour moi. Par contre, j’adore cette atmosphère parce que tu sens la tension, elle est palpable. Tu sens comment les mecs se préparent, tu sens quand il y a un peu de largesse aussi, ça va au kiné pas tout à fait à la même heure, ça demande beaucoup de straps. Là tu sens que les mecs se préparent pas bien, alors que quand c’est silencieux, au timing près, quand les mecs font le nécessaire et pas du chichi en mettant des straps un peu partout, tu sens qu’on est prêt. C’est l’union aussi parce qu’on se resserre pour aller au combat, l’affrontement dans la première mi-temps. C’est l’union aussi parce qu’à la mi-temps il y a le resserrage, le recadrage, la projection vers la deuxième mi-temps où, des fois, il y a des mots qui sont durs parce que parfois on a besoin de recadrer les joueurs ou de continuer à faire ce qu’on a fait sur la première mi-temps. J’adore la mi-temps.