Rémi Lamerat : « J’ai vraiment envie d’être différent, authentique, d’essayer de nous démarquer par des choses que l’on ne peut pas trouver ailleurs ou un peu plus difficilement »

 

Invité du podcast de Sud-Ouest, les Quatre Saisons du Vin, notre trois-quarts centre, Rémi Lamerat, est revenu sur l’âme qu’il voulait amener à sa propriété : « J’ai vraiment envie d’être différent, authentique, d’essayer de nous démarquer par des choses que l’on ne peut pas trouver ailleurs ou un peu plus difficilement. Mon cœur de gamme sera sur un Bordeaux, Bordeaux Sup, 1ère Côtes, on n’a pas encore choisi l’appellation mais sur quelque chose de typé bordelais, avec un assemblage classique et plutôt sur le fruit comme j’aime le vin et comme je pense que ma génération aime le vin aujourd’hui. Peut-être pas trop d’élevage, pas trop de bois, des choses qui reviennent à la mode et qui font que j’aime le vin comme ça aussi. Sur le reste, c’est ne rien s’interdire. Les cépages oubliés, s’ils donnent bien chacun de leurs côtés, ça pourrait être une cuvée mono-cépage pour le millésime 2023 et si en 2024 ça a été compliqué, peut-être les assembler avec peut-être un peu de merlot ou de cabernet à côté pour arriver à faire une cuvée éphémère. L’idée est de travailler à terme un peu de rosé aussi, un rosé plutôt typé gastronomie qu’apéro. Là aussi sans prétention, mais je ne veux pas faire le rosé de saignée juste pour boire à l’apéro, mais peut-être un rosé sur lie, en amphore, en barrique, essayer des choses que l’on ne voit peut-être pas forcément, en petite quantité, voir comment les gens réagissent et essayer de les reproduire l’année d’après ou changer de stratégie parce que le millésime le demande. L’idée aussi à terme, c’est d’avoir un peu plus d’équilibre entre les rouges et les blancs. J’ai des vignes très jeunes et des vignes qui ont 70 ans de moyenne d’âge. Je me laisse 3-4 ans pour prendre vraiment la mesure de ce qu’elles ont dans le ventre et il y aura peut-être un programme de replantation pour à terme arracher les vieux merlot un peu fatigué et les remplacer par des variétés de blanc, parce que j’aime beaucoup le vin blanc. Dans l’idée de proposer une gamme le plus large possible, il me faudra du blanc à terme à la propriété« .