Gilles L’Haridon : « C’est la dernière, il y aura beaucoup d’émotions c’est sûr »

 

Invité de l’émission 100% UBB, sur les ondes de France Bleu Gironde, le chauffeur du bus de l’UBB, Gilles L’Haridon, qui va transporter les joueurs pour la dernière fois vers le stade, est revenu sur ses souvenirs : « C’est la dernière, il y aura beaucoup d’émotions c’est sûr. Ce n’est pas un crève-cœur, mais c’est la fin d’une carrière. Tout le monde, tous les jours prend sa retraite, c’est mon tour. Maintenant, il est clair qu’avec tout ce que j’ai amassé comme bons souvenirs, il faudra du temps pour oublier tout ça. Mais ça va le faire. Ca fait depuis 2013 que je transportais les professionnels et sinon je transportais les Espoirs un peu avant. Un car, ça reste un car, il se conduit pareil. On mettrait n’importe qui au volant de ce quart, il avancerait pareil, mais transporter ces sportifs de haut-niveau, c’est un métier particulier. J’ai transporté beaucoup de monde, ça va de maternelles à des grands VIP, mais les sportifs c’est toujours particulier. On n’a pas le droit à l’erreur, il ne faut pas se tromper et rouler doucement. On s’arrange toujours avec le team manager, Dylan Perez, pour gérer les crises bien avant le déplacement. Il est clair que l’on ne va pas se mettre dans le feu pour arriver en retard au stade. Il n’en est pas question. Sinon la peur, c’est la panne et les embouteillages. De plus en plus, on est escorté par les motards. A Bordeaux on l’est toujours, à Montpellier je l’étais aussi et heureusement parce que c’est terrible, à Toulouse on l’est aussi parce que la rocade toulousaine ce n’est pas possible. On est sereins de ce côté là. Je suis le mouvement et puis ça roule. Mais sur d’autres déplacements ou matchs, on se retrouve dans des villes ou ça ne passe pas bien et on change d’itinéraires sans savoir où on va se retrouver. J’ai un car qui fait quand même 15m de long, il faut passer partout. Ce n’est pas toujours facile. Chaque stade a ses particularités et Clermont c’est terrible parce qu’il faut rentrer en marche arrière dans le stade et l’année dernière, il y avait énormément de supporters, il faisait nuit, ce n’était pas éclairé donc je ne voyais pas grand-chose donc ce n’est pas facile du tout, en tout cas je n’ai écrasé personne, ou on me l’a pas dit et je n’ai pas entendu crier« .