Poirot : « J’avais l’étiquette du petit Black des cités qui faisait des conneries »

 

Alors qu’il va connaître sa 3ème titularisation consécutive en équipe de France, notre pilier, Jefferson Poirot, revient pour l’Equipe, sur son enfance à Saint-Capraise-de-Lalinde, petit village proche de Bergerac : « J’avais l’étiquette du petit Black des cités qui faisait des conneries […] Une fois, on m’a accusé d’avoir donné un coup de cutter dans le dos d’une fille à l’école… Certains parents interdisaient à leurs enfants de me voir […] Quand je retourne là-bas, je suis dur. Je sais qui m’a aidé et qui m’a cassé du sucre sur le dos. Ceux-là, je n’ai pas envie de leur parler ». Une enfance difficile puisque sans son père : « Il ne m’a rien transmis. J’ai appris à être autonome et mature sans lui ».

 

Après avoir découvert le rugby à l’US Lalinde, cela devient rapidement son principal centre d’intérêt : « Je n’y connaissais rien, mais je m’y suis réfugié. J’ai été très bien accueilli. Le contraste était énorme […] Les parents de mes adversaires étaient rassurés quand je ne jouais pas […] Rien ne m’intéressait à part le rugby. Ca a entraîné une crise d’adolescence un peu forte. Ca n’allait pas à l’école, j’étais un peu plus rebelle à la maison ». Cela n’était d’ailleurs pas du goût de sa conseillère d’orientation : «  Elle m’a dit que ce n’était pas un métier ».