Christophe Urios : « Ils n’ont pas su trouver les mots pour me faire rester. Je pense que j’aurais pu rester »

 

Invité du podcast de RugbyMercato, La Cravate, notre manager, Christophe Urios, s’est confié sur la fin de son aventure avec le Castres Olympique et son choix de ne pas prolonger son contrat, avant de disputer sa dernière saison : « Avec le président, on avait beaucoup discuté pour une prolongation. J’étais très indécis parce que j’étais bien à Castres. J’étais très bien avec mon staff, ça se passait bien. Ma famille était aussi bien à Castres. Mais en même temps, j’avais aussi le sentiment d’avoir vraiment fait le tour. Je n’étais pas à Castres que depuis 4 ans, j’y étais parce que j’y avais passé 15 ans auparavant. C’étaient beaucoup les mêmes personnes. Je voyais toujours les mêmes mecs. J’étais partagé entre l’idée de continuer à avancer avec ce club parce que j’y étais bien, parce que j’aimais ce groupe, mon staff, parce que j’aimais tout simplement être à Castres. Mais en même temps j’avais envie de passer à autre chose. On a dû se voir 4 ou 5 fois avec le président. J’étais très heureux à l’idée d’aller le voir et de discuter, mais j’étais déçu à chaque fois que je repartais. Pas déçu de la discussion, mais je ne ressentais rien. Je me disais que j’allais m’engager dans un truc où je ne ressentais rien et que ce n’était pas possible. Ça m’a un peu fait gamberger. Plus ça avançait, moins ça allait dans le bon sens. Je pense qu’ils n’ont pas su trouver les mots pour me faire rester. Je pense que j’aurais pu rester. Mais plus ça se décantait vers la fin, moins j’avais envie de rester. Il est arrivé un moment où le président est venu me voir dans les bureaux et m’a dit : ‘Christophe, c’est maintenant ou c’est terminé’. Du coup j’ai dit que c’était terminé, en sachant que je n’avais rien derrière. Quand tu as un contrat sous la main et que tu dis non, mais que tu ne sais pas où tu vas aller, alors que tu as une famille, que tous les clubs sont staffés, tu te demandes comment ça va se passer, même si j’étais sur une bonne dynamique. Les mecs n’allaient pas virer des gonzes pour me prendre à moi. J’ai pris un risque énorme, mais c’est moi. Je ne me sentais plus bien là. J’avais envie de partir, j’avais envie d’autre chose, du coup je leur ai dit que je m’en allais, même si je ne savais pas où j’allais« .