Ortiz : “Ici, on forme avant tout des hommes”

    David Ortiz

     

    Dans son magazine mensuel, le Midi Olympique a réalisé un dossier sur les centres de formation de rugby dans le cadre de celui-ci, David Ortiz, directeur de celui de l’UBB, revient sur la difficulté pour un jeune joueur de réussir à intégrer une équipe professionnelle et décrocher un contrat pro : « Si je prends la liste des joueurs qui sont passés chez nous, je me rends compte que quatre ou cinq ans après, il y en a un pour dix qui est toujours professionnel. La réalité, elle est là. Mon travail et celui de mes collaborateurs est de faire prendre conscience aux jeunes que le chemin sera long. Ils ne vivent qu’en parallèle des joueurs de l’équipe première. Ils pourront peut-être un jour intégrer le groupe pro mais que le plus dur, n’est pas d’y arriver mais d’y rester. Vous n’imaginez pas le nombre de joueurs de Fédérale 1 ou 2 ayant fréquenté le monde professionnel pendant une période plus ou moins longue ».

     

    Et quand le couperet tombe et que le jeune ne décroche pas de contrat professionnel c’est à lui que revient la lourde tâche de l’annoncer. Il revient sur ce moment difficile : « En général, le joueur le voit venir. Si en quatre ans, de 18 à 22 ans, il n’a jamais approché le groupe professionnel, il n’est pas vraiment surpris. C’est vrai, d’autres tombent de haut car ils se voyaient meilleurs qu’ils n’étaient. Je leur rappelle qu’ici, on forme avant tout des hommes et que s’ils ne deviennent pas professionnels, ce n’est pas grave. La vie continue. Je leur explique qu’il vaut parfois mieux se retrouver en Fédérale 1 dans un club qui vous fournit un emploi que tenter des choses improbables ».