Baptiste Serin : “Personnellement, j’ai tout fait pour l’en empêcher. Je perds un frère, mon pote de chambre”

     

    Interrogé par l’Equipe, notre ancien demi de mêlée, Baptiste Serin, reconnait avoir essayé de convaincre son ami, Jefferson Poirot, de revenir sur sa décision de mettre un terme à son aventure avec le XV de France : “Ah si ! Je ne serais pas un ami, sinon. On en a parlé de nombreuses fois, seuls ou avec sa famille. Beaucoup de gens vont dire : ‘Tellement de gens aimeraient être à sa place !’ C’est vrai. Tout le monde en rêve. Mais une fois qu’on y est, on voit les choses différemment, d’autres paramètres rentrent en compte. On a eu un coach qui nous parlait d’armée, de commando (Guy Novès), de se battre pour le maillot. On était un peu comme ça. Les militaires quittent souvent leurs proches de longs mois. Eh bien je peux comprendre que, pour un père de famille, après quatre saisons à ne pas être chez soi cinq mois par an, cela devienne différent. Alors tout le monde ne le ferait pas, mais Jeff, si. Et de son ami aux supporters, à la personne qui a un avis totalement différent et aurait fait autrement, chacun doit respecter sa décision. Personnellement, j’ai tout fait pour l’en empêcher. Je perds un frère, mon pote de chambre, et même si je suis malheureux au fond de moi, je respecte son choix“.