Jean-Pierre Garuet : « La tête a manifestement été touchée, mais je crains pour lui qu’il ait pris une décision qu’il regrette un jour… »
Dans les colonnes du Midi Olympique, l’ancien pilier international, Jean-Pierre Garuet, s’est exprimé sur la retraite internationale de notre pilier gauche, Jefferson Poirot, et plus généralement la façon dont sont traité les internationaux en France : « Est-ce qu’il a un peu subi parce qu’on lui avait parlé d’être capitaine, et qu’il a au final vu son statut décliner ? Je ne sais pas et après tout, cela fait partie du jeu. La tête a manifestement été touchée, mais je crains pour lui qu’il ait pris une décision qu’il regrette un jour… Ce que j’aurais envie de lui dire, c’est : ‘Souffle, Jeff, prend ton temps l’envie va te revenir’. J’imagine assez facilement que la vie ne devait pas être facile pour lui en rentrant au club après les périodes internationales : tu as un président qui veut un titre, Urios qui attend beaucoup de toi, des exigences dans tous les sens… Les joueurs restent des êtres humains. En Nouvelle-Zélande, où la Fédération fait tout pour ses meilleurs joueurs, on leur octroie une année sabbatique pour qu’ils puissent recharger leurs batteries lorsqu’ils n’en peuvent plus. Le fonctionnement du rugby français n’est pas le même, parce qu’il est au service des clubs, pas des joueurs et encore moins de l’équipe de France. Au haut niveau aujourd’hui, on te prend, on t’essore, et si tu ne tiens pas le choc, on te remplace. C’est dommage pour tout le monde…« .